Peut-on assurer son entreprise contre la fraude ?

Aucune entreprise n'est à l'abri de la fraude ou d'un acte de malveillance. De plus, l'origine est souvent interne. Les conséquences peuvent être importantes, tant sur le plan économique que sur celui de la réputation. Peut-on s'assurer contre ces malversations et si oui, comment ?

En tant que dirigeant, vous avez malheureusement toujours la crainte de voir votre entreprise visée par un acte malveillant ou une fraude. Cela arrive plus souvent qu'on pourrait le croire et les nuisances causées sont parfois conséquentes. Si d'un côté la numérisation des entreprises a apporté une certaine sécurisation des données sensibles, elle a d'un autre côté ouvert de nouvelles failles exploitables par des personnes malhonnêtes, intra ou extra entreprise.

Face à ce fléau, les entrepreneurs sont souvent démunis. D'où l'importance de la prévention, afin de se garantir en amont de telles mésaventures. Mais lorsque le mal est fait, il est nécessaire de pouvoir pérenniser l'activité de la société envers et contre tout. Pour cela, il est possible de s'assurer.

Une assurance contre la fraude et la malveillance pour les entreprises

Les entreprises sont exposées à de multiples risques liés à leur activité. La fraude et la malveillance figurent parmi ceux-ci. Par ricochet, leurs clients sont, eux aussi, exposés. Les assureurs, conscients des spécificités des risques courus par l'entreprise dans tous les aspects de son activité, ont développé des offres de couverture tout à fait performantes afin de parer aux imprévus. Celles-ci sont adaptées à tous les types d'activités et aux spécificités de chaque société. N'hésitez pas à consulter des assureurs pour professionnels pour en savoir plus.

C'est un coût supplémentaire, mais il permet une indemnisation en cas de pépin, ce qui est un avantage incalculable. Toutes activités confondues, savez-vous, par exemple, que la fraude interne représente 5 % du chiffre d'affaires des entreprises chaque année ?

Causes de malversations en entreprise et prise en charge

Deux catégories de dommages causés aux entreprises et leur clientèle sont prises en charge par les assurances : les fraudes et les actes de malveillance.

Le terme de fraude regroupe plusieurs types d'actes. Le vol, la falsification ou la contrefaçon de chèque, bien sûr. Mais cela peut prendre également la forme d'un détournement de bien, de valeurs ou de fonds, de façon générale tout ce qui peut s'assimiler à un abus de confiance. Ou encore d'une escroquerie par tromperie, en vue de se faire remettre des biens, valeurs ou fonds, le faux ou usage de faux, ou le fait de causer un préjudice par altération frauduleuse de la vérité.

De son côté, la malveillance est un acte qui n'a pas pour objet de dérober quoi que ce soit, mais de nuire à l'entreprise. Par un accès non autorisé à un système d'information pour en altérer son fonctionnement ou pour le détruire, ou par l'introduction de données ou de virus informatiques dans un système, dans le but de modifier ou supprimer ses données.

Dans les deux cas, les préjudices subis par la société et éventuellement ses clients peuvent se révéler très importants :

• réparation des dommages subis, qu'ils soient malveillants ou frauduleux ;


• pertes financières liées au vol ou à la destruction ;


• dédommagement des clients ;


• poursuites à l'encontre des contrevenants.

L'assurance permettra donc de faire face à ces dépenses supplémentaires et permettre ainsi à l'entreprise de continuer ses activités de façon sereine.

La prévention au sein d'une entreprise, une nécessité

Très souvent, la fraude et la malveillance ont une origine interne à l'entreprise. La corruption n'est malheureusement pas rare, l'appât du gain en étant le principal motif. La malveillance peut, quant à elle, être motivée par un désir de nuisance ou de vengeance.

Outre la nécessité de se couvrir au mieux, il est possible, dans une certaine mesure, de lutter contre ce fléau en amont ou en tout cas de réduire les risques. Cela s'effectue tout d'abord par une prise de conscience globale des dirigeants. Ensuite, en cultivant l'esprit d'entreprise au sein de l'équipe de collaborateurs. Valoriser chacun, repérer le mal-être de certains et impliquer l'ensemble des salariés dans la réussite de la société contribue à souder les équipes et développer une culture d'entreprise favorable.

Une bonne formation de l'ensemble des collaborateurs et une sensibilisation à ce problème sont également de bons outils de lutte contre les malversations d'origine interne comme externe. La mise en place de mesures de sécurité supplémentaires et de contrôles stricts permettra par ailleurs de limiter le risque.

Il sera important également de mettre en place un dispositif de « lanceur d'alerte » permettant aux salariés de signaler une anomalie sans craindre de représailles. Les deux principaux points faibles de l'entreprise sont son service financier (et les transactions qu'elle effectue) et son service informatique. C'est donc à ces niveaux qu'elle doit être vigilante.

L'importance de ne pas sous-estimer les risques

Quelle que soit sa taille, une entreprise est vulnérable. Et les techniques d'escroquerie et de malveillance évoluent en permanence. Ainsi, même en redoublant de vigilance, le risque zéro n'existe pas. Il est donc véritablement capital de ne jamais baisser la garde, d'effectuer des mises à jour permanentes tant au niveau technique qu'à celui des connaissances des individus par le biais de formations.

Enfin, savoir que personne n'est hors d'atteinte, que cela peut arriver n'importe quand, à n'importe qui, même si on limite les risques. Les plus grands groupes figurent parmi les victimes et cela fait périodiquement la une des journaux.

C'est dans ces moments-là qu'il est important de pouvoir recourir à une assurance. Car si malheureusement vous vous retrouvez un jour victime d'un acte frauduleux ou malveillant, votre assureur sera à vos côtés pour vous aider à traverser cette mauvaise passe.