Qu'est-ce que l'indice de développement humain ?

Créé en 1990 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’indice de développement humain (IDH) vise à évaluer le niveau de développement d’un pays en allant au-delà de sa seule réalité économique (pays riche ou pays pauvre). Pour cela, l’IDH intègre les dimensions essentielles du bien-être humain, à savoir :

• La santé, qui est mesurée par l’espérance de vie à la naissance. Plus une population vit longtemps, plus cela signifie qu’elle a accès à des soins, à une alimentation adéquate ainsi qu’à des conditions de vie saines.


• L’éducation, qui est évaluée à partir de deux indicateurs : la durée moyenne de scolarisation des adultes (25 ans et plus) et l'estimation du nombre d'années qu’un enfant va passer dans le système éducatif (également appelée “durée attendue de scolarisation”). Ils montrent les efforts faits en matière d’alphabétisation et d’accès à l’instruction.


• Le niveau de vie, qui est reflété par le revenu national brut (RNB) par habitant, mais que l’on pondère du pouvoir d’achat en appliquant ce que l’on appelle la “parité de pouvoir d’achat” (PPA). Cette pondération permet de rendre comparables les niveaux de revenu observés dans tous les pays alors que les coûts de la vie y sont différents (par exemple, 100 euros permettent d’acheter beaucoup plus de choses à Madagascar qu’en France). Sans la PPA, les niveaux de revenu seraient tout simplement incomparables.

Ces trois dimensions sont quantifiées puis mises dans une formule complexe élaborée par le PNUD afin d’obtenir un score compris entre 0 et 1. Ce faisant, on peut utiliser l’IDH pour classer les pays selon leur développement humain :

• IDH supérieur ou égal à 0,8 : développement humain très élevé.


• IDH compris entre 0,700 et 0,799 : développement humain élevé.


• IDH compris entre 0,550 et 0,699 : développement humain moyen.


• IDH compris inférieur à 0,550 : développement humain faible.

En 2023, le pays ayant obtenu le plus haut IDH a été l’Islande (0,972) tandis que celui ayant eu l’indice le plus bas a été le Soudan du Sud (0,388).

Enfin, s’il était suffisant pour son époque, l’indice de développement humain montre aujourd’hui ses limites. Pour rester pertinent, il lui manque désormais la prise en compte de plusieurs nouvelles dimensions, comme les inégalités perçues dans un pays, les atteintes aux libertés individuelles, ou encore les impacts environnementaux provoqués par les activités humaines (pollution, émissions carbone, etc.).

Ainsi, il est tout à fait possible pour un pays d’avoir un IDH élevé tout en étant fortement inégalitaire ou très polluant. En conséquence, s’il veut continuer à être judicieux, l’IDH n’a d’autre choix que d’évoluer pour combler ses lacunes.