Merci de désactiver votre bloqueur de pub

Notre site est entièrement gratuit grâce à la publicité.
Celle-ci nous permet de vous offrir un contenu de qualité.
Merci de nous soutenir en désactivant votre bloqueur.

Un implant cérébral permet à une femme muette de retrouver la parole

Muette pendant dix-huit ans, Ann peut désormais mettre des mots sur ses pensées grâce à un implant cérébral boosté à l'IA.
Temps de lecture : 2 min

Plus les technologies reposant sur l'Intelligence Artificielle se développent, plus les possibilités d'utilisation semblent s'accroître. L'IA peut (presque) donner vie à des robots humanoïdes, elles commencent à parler entre elles, et si certains craignent les dérives éventuelles, elle est déjà à l'origine de belles histoires comme celle d'Ann.

Cette ex-enseignante canadienne de 47 ans a perdu la capacité de parler suite à une crise cardiaque survenue il y a 18 ans, qui l'a également rendue paraplégique. Elle s'est donc portée volontaire pour tester un implant cérébral mis au point conjointement par des chercheurs des universités de Berkeley et de San Francisco, destiné à traduire des pensées en paroles.

Un concept assez proche de l'expérience menée en 2024 par ce collectif d'artistes qui a peint un tableau par la pensée, mais poussé à un niveau supérieur ici. Les scientifiques ont d'abord entraîné l'appareil en demandant à Ann, reliée par des électrodes à un ordinateur, de répondre à des questions dans sa tête (par exemple, « Comment allez-vous ? »), afin d'analyser l'activité cérébrale générée par cette interaction. Ses pensées sont ensuite traduites en mots, grâce à une IA dotée d'un vocabulaire de 1024 termes à l'heure actuelle, puis en sons, via un système de synthèse vocale. Le tout en moins de 80 millisecondes, ce qui permet d'établir une véritable conversation.

Pour éviter que les mots prononcés par Ann ne semblent trop robotisés, les chercheurs ont utilisé des enregistrements vocaux de la patiente, afin de reproduire une voix aussi proche que possible de la sienne. À l'avenir, l'équipe de scientifiques espèrent pouvoir influer sur le ton de la voix et sur les intonations, pour un rendu plus humain que jamais.

Cette interface cerveau-machine s'éloigne de ce que peut proposer le fantasque Elon Musk avec ses implants cérébraux Neuralink nécessitant une opération chirurgicale, via son approche non invasive. Cela pourrait représenter un véritable espoir pour des personnes victimes de paralysie vocale, dans un avenir proche. L'un des responsables du projet évoque la possibilité d'un développement à plus grande échelle de cette nouvelle technologie, d'ici à 5 ou 10 ans.

De quoi laisser le temps à la machine d'étoffer son vocabulaire, même dans les langues les plus difficiles à apprendre !

Publié par Mickael, le 14 avril 2025