Une étude américaine classe les langues par ordre de difficulté d'apprentissage

Le département d'État des États-Unis – l'équivalent du ministère des Affaires étrangères – s'est intéressé au temps nécessaire à ses diplomates pour maîtriser une langue par le biais des cours prodigués par l'institution. Les résultats ont été regroupés en quatre catégories et peuvent s'appliquer aussi bien aux anglophones natifs qu'à des francophones, car les difficultés rencontrées sont souvent assez similaires.

La première catégorie comprend les langues qui demandent une étude moyenne de 24 à 30 semaines (soit 2 mois à 2 mois et demi). On trouve sans surprise des langues européennes, possédant une grammaire assez proche de celle de l'anglais, comme le français, l'espagnol, le portugais, l'italien ou le roumain. Elles partagent entre elles une racine latine qui peut, en outre, faciliter leur apprentissage combiné. Il s'agit d'ailleurs de langues abordables par les plus jeunes ! Plus surprenant, la présence du suédois ou du hollandais, certainement du fait de leurs similitudes grammaticales avec la langue anglaise.

Dans la seconde catégorie, qui regroupe les langues nécessitant en moyenne 36 semaines d'apprentissage (soit 3 mois), on croise des langues comme l'indonésien, l'allemand, le swahili (parlé en Afrique de l'Est) ou encore le créole haïtien. Pour celles-ci, la grammaire peut être plus complexe (c'est le cas pour l'allemand) et les expressions moins évidentes à saisir. En outre, la richesse du vocabulaire, due à la présence de dialectes et de régionalismes, rend la tâche plus ardue.

La troisième catégorie est celle des langues qui demandent une durée d'étude moyenne de 44 semaines (soit 3 mois et demi). Parmi elles, l'hindi est difficile à cause d'une écriture totalement différente et d'un système de conjugaison des verbes qui dépend de nombreux facteurs. On trouve également le grec et le russe, toutes deux dotées d'alphabets différents du nôtre, ainsi que le tagalog (la langue officielle des Philippines) où l'intonation peut modifier le sens d'un mot, le polonais pour ses déclinaisons et ses mots à rallonge, ou encore l'urdu avec son alphabet arabe, parlé principalement au Pakistan.

Dans la quatrième catégorie, celle des langues qui requièrent un apprentissage moyen de 88 semaines (plus de 7 mois), on croise principalement les langues asiatiques, et notamment la langue la plus parlée au monde en termes de locuteurs : le mandarin. La principale cause des difficultés ? Ses très nombreux caractères (sinogrammes) à maîtriser. Le japonais fait aussi partie de cette section, pour son triple alphabet et les différences culturelles majeures à comprendre pour s'exprimer correctement selon l'interlocuteur. Le coréen, quant à lui, dispose d'un alphabet très facile à aborder, mais sa difficulté réside dans son caractère unique qui le rapproche de très peu de langues, ainsi que dans sa prononciation, particulièrement difficile pour les locuteurs occidentaux, du fait de sons très éloignés et d'une utilisation des cordes vocales qui diffère totalement. Enfin, on trouve l'arabe, pour son écriture, ses nombreux dialectes et sa prononciation, relativement difficile.

Si vous cherchez à devenir hyperpolyglotte, vous avez désormais une idée du temps que cela pourrait vous prendre !