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Le colugo

Temps de lecture : 4 min
Espèce non menacée

Description physique

Le colugo, ou galéopithèque, est un petit mammifère arboricole nocturne mesurant entre 30 et 40 centimètres et vivant en Asie du Sud-Est. Seules deux espèces sont répertoriées, Cynocephalus volans et Galeopterus variegatus.

Il possède une queue d'une quinzaine de centimètres et pèse entre un et deux kilos. Une excroissance, ou membrane de peau reliant les pattes antérieures aux pattes postérieures, parcourt ses flancs. On la nomme le patagium. Ce dernier lui permet de planer, à l'instar du phalanger volant, mais encore mieux que lui, même s'il est moins connu.

Sa tête est petite avec de grands yeux orientés vers l'avant, qui lui permettent de voir la nuit. Ses oreilles sont petites et arrondies. Ses dents en peigne sur la mâchoire inférieure lui permettent de mastiquer ses aliments et de nettoyer sa membrane. Ses pattes se terminent par de grandes griffes lui servant à s'accrocher aux arbres.

Il est habillé d'une fourrure soyeuse gris-brun sur le dos et plus claire sur le ventre, parfois mouchetée, qui contribue à le soustraire aux yeux de certains de ses prédateurs comme les pythons, les macaques et les hiboux.

Son lieu de vie

Le colugo vit dans les arbres des forêts tropicales d'Asie du Sud-Est. Cynocephalus volans est exclusivement présent aux Philippines, tandis que Galeopterus variegatus se rencontre en Indonésie, en Malaisie, à Singapour et en Thaïlande.

Actif la nuit, il se réfugie dans un trou ou dans les feuillages pour dormir durant la journée.

Son alimentation

Concernant sa nourriture, le colugo peut se montrer territorial. C'est un animal végétarien, qui se nourrit de feuille, de fruits, de fleurs, de bourgeons, de gousse et également de sève et de nectar. Très timide, il fait ses repas la nuit.

Sa reproduction

Les colugos arrivent à maturité sexuelle à environ 2 ou 3 ans. Leur période de reproduction s'étend de janvier à mars. La femelle donne naissance à un seul bébé, nu et sous-développé, après une gestation de 60 jours. Sans être un marsupial, la maman colugo protège néanmoins son petit en l'enroulant dans un pli de son patagium, formant une poche et le mettant ainsi à l'abri des prédateurs et des chutes. Il y reste accroché plusieurs semaines, à proximité des mamelles, la suivant ainsi partout jusqu'à ce qu'il soit sevré, vers 6 mois. La femelle n'est nullement gênée dans ses mouvements et elle n'hésite pas à faire d'immenses sauts avec le petit agrippé à son ventre.

Son espérance de vie

Il se dit que l'espérance de vie du colugo est de 20 ans. Ce qui est difficile à valider étant donné que c'est un animal qui évolue dans la canopée (le sommet des arbres), est extrêmement discret et donc très difficile à observer. En captivité, sa longévité est de 15 à 17 ans. En milieu sauvage, les prédateurs, les maladies et différents aléas sont susceptibles de réduire cette moyenne.

Le cri du colugo

Contrairement à de nombreux autres mammifères, le colugo n'émet pas de cris ou de sons particulièrement distincts. Il est en fait très silencieux, ce qui l'aide à rester discret dans son environnement naturel pour éviter les prédateurs. Sa communication, si elle existe, se fait probablement à travers des signaux non vocaux ou des sons très subtils, difficiles à détecter pour les humains.

Signes particuliers

C'est le seul représentant de la lignée des dermoptères, des animaux possédant une membrane de peau, ou excroissance (le patagium), qui relie les pattes avant et arrière, s'étirant jusqu'à la queue et lui permettant de planer d'arbre en arbre sur de longues distances. Il est d'ailleurs réputé être le meilleur planeur de tous les mammifères, pouvant parcourir plus de 100 mètres sans toucher le sol. Un vol de 145 mètres a même été enregistré en 2011 au cours d'une étude sur le colugo sauvage malaisien.

Ses qualités de planeur semblant quasiment voler l'ont parfois fait confondre avec la chauve-souris qui, elle, est l'unique véritable mammifère volant. Elle possède en effet des ailes et ne plane pas comme le colugo.

Le colugo est surnommé "lémur volant" ou flying lemur en référence à sa particularité de très bien planer et son physique rappelant celui d'un lémurien. Il n'appartient cependant pas au même groupe. Les spécialistes discutent d'ailleurs encore aujourd'hui de sa parenté, car il est apparu qu'il possède un ADN très proche de celui des primates.

Statut de préservation

Le principal prédateur du colugo est le redoutable aigle des Philippines et ses yeux perçants, considéré comme une espèce en danger d'extinction.

L'autre menace pesant sur le colugo reste la destruction des écosystèmes naturels et la déforestation. Son habitat est détruit sur des surfaces considérables, afin de faire place à des plantations.

L'Union internationale de conservation de la nature (UICN) a classé les deux espèces que sont Cynocephalus volans et Galeopterus variegatus en "Préoccupation mineure".