Les animaux peuvent-ils être saouls ?

Effectivement, pour peu qu’ils arrivent à trouver une source suffisamment importante d’alcool ou de substances psychotropes (qui altèrent les fonctions du cerveau), les animaux aussi peuvent être saouls.

D’une manière générale, une personne saoule est facilement identifiable. D’abord, elle devient décomplexée, toute guillerette, et se met même parfois à parler immodérément de manière incohérente. Elle montre aussi des troubles d’élocution et de coordination, se mettant notamment à bredouiller et, si elle se met debout, à chanceler. Il existe encore beaucoup d’indices permettant de deviner qu’une personne est saoule (vomissement, appréciation erronée de la réalité, somnolence, etc.), mais ce sont là les principales manifestations. Et à quelques exceptions évidentes près, ce sont aussi les symptômes que montre un animal ivre.

Au Canada par exemple, le jaseur d’Amérique et le merle d’Amérique sont deux espèces d’oiseaux qui adorent se nourrir de fruits trop mûrs. Le problème, c’est que ces fruits sont souvent fermentés (le sucre qu’ils contiennent s’est transformé en alcool) et qu’à force de s’en gaver, ils finissent ivres. Ils tombent alors tout seuls de la branche sur laquelle ils sont juchés ou se rentrent dedans en plein vol en battant des ailes de façon comique.

En France, ce sont les cerfs et les chevreuils qui peuvent s’enivrer en se gavant, cette fois-ci, de bourgeons printaniers. À la belle saison en effet, les bourgeons sont particulièrement chargés en sucre et une fois dans la panse des cervidés, ça ne rate pas, tout ce sucre se met à fermenter. Cela donne des chevreuils désorientés, incapables de marcher droit et qui font des bonds erratiques en se cognant un peu partout.