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Le paradisier

Description physique
Le terme "paradisier" ne désigne pas un seul animal, mais plutôt plusieurs espèces d'oiseaux passereaux appartenant à la famille des Paradisaeidae. Il existe ainsi 42 espèces de paradisiers connus, également appelés "oiseaux de paradis", un surnom gagné par les paradisiers mâles qui sont réputés pour leurs plumages éclatants et leurs formes extravagantes se déclinant en une multitude de livrées bigarrées. Ils rivalisent ainsi de coquetterie, arborant des ornements spectaculaires comme des plumes allongées à l'excès, des collerettes, des queues en spirale, ou encore des pattes toutes bleues.
Le Paradisier bleu (Paradisaea rudolphi), par exemple, possède des ailes d'un beau bleu électrique surmontées d'un cou et d'une tête vêtus d'un noir profond aux reflets verts. Son bec est blanc et ses yeux sont également entourés de blanc. Sa queue, enfin, possède deux très longues plumes centrales, comme des rubans, qui se terminent en spatule. Le Paradisier de Guillaume (Paradisaea guilielmi), lui, tire plutôt vers la couleur crème et le brun avec, pour commencer, le haut de sa tête, sa nuque et son manteau qui sont de couleur paille aux bases rouge bordeaux. Son dos, son croupion, ses ailes et sa queue sont brun foncé et légèrement teintés de bordeaux. Sa tête et le haut de sa poitrine, enfin, sont d'un vert sombre irisé. Le Paradisier de Guillaume possède une sorte de traîne de plumes plus ou moins fournie à l'arrière et sur ses flancs et sa queue dispose de deux longues plumes centrales filiformes.
Le poids du paradisier dépend de l'espèce à laquelle il appartient et varie de 50 grammes pour le plus petit (le Paradisier royal, Cicinnurus regius) à 430 grammes pour le plus lourd (Paradisier d'Entrecasteaux, Manucodia comrii). Quant à leur taille, celle-ci va de 15 à 56 cm selon l'espèce.
Son lieu de vie
Les paradisiers se trouvent principalement en Nouvelle-Guinée, mais certaines espèces habitent également dans les îles environnantes ainsi que dans le nord-est de l'Australie. Ces oiseaux vivent dans des forêts tropicales denses, préférant les régions montagneuses ou les forêts humides de basse altitude. Leur habitat est riche en biodiversité, offrant une abondance de nourriture et des sites propices à la nidification. Ils vivent le plus souvent en solitaire, rarement en couple.
Son alimentation
Le régime alimentaire des paradisiers est majoritairement composé de fruits, notamment des figues et des baies. Ils se nourrissent également de noix, d'insectes, d'araignées, et occasionnellement de petits vertébrés pour les espèces les plus grandes.
Sa reproduction
La reproduction des paradisiers est marquée par des saisons des amours pendant lesquelles les mâles effectuent des parades nuptiales spectaculaires afin de séduire les femelles. La construction du nid incombe à la femelle qui y pond un à deux œufs dans les 48 heures suivant l'accouplement. Après 2 à 3 semaines d'incubation, seul un œuf éclot et l'oisillon est nourri par la femelle, sauf chez les rares espèces monogames de paradisiers comme le Paradisier noir (Manucodia ater) où le mâle participe également.
Le petit paradisier pourra quitter le nid familial dès qu'il sera âgé de 2 à 4 semaines, mais il lui faudra encore quelques semaines avant d'être complètement sevré et indépendant. Quant à ses plumes flamboyantes de mâle adulte, il ne les obtiendra qu'à sa maturité sexuelle, à l'âge de 2 à 5 ans environ.
Son espérance de vie
Les paradisiers peuvent vivre entre 5 et 10 ans à l'état sauvage.
Le cri du paradisier
Les vocalisations des paradisiers sont très diversifiées. Chaque espèce possède des sons spécifiques, allant du sifflement doux à des coassements puissants, en passant par des hululements ou encore des cliquetis métalliques. Ces vocalisations servent à marquer leurs territoires ou à attirer un partenaire.
Signes particuliers
Outre leur apparence saisissante, les paradisiers se distinguent par leur parade nuptiale durant laquelle les mâles exécutent des danses complexes et fascinantes pour séduire les femelles. Ces rituels incluent des mouvements chorégraphiés très précis, des vocalisations variées ainsi que des exhibitions impressionnantes de plumage accompagnées de flexions et de balancements violents de la tête. Certaines espèces de paradisiers sont également connues pour leur intelligence, utilisant parfois des outils ou des éléments de leur environnement pour embellir leur espace de parade. C'est ainsi que le Paradisier sifilet (Parotia sefilata) prendra le temps de débarrasser tous les jours le sol de sa "scène" de ses feuilles mortes et d'astiquer sa branche fétiche avec un morceau de peau de serpent dans le double objectif de la nettoyer et d'éloigner les prédateurs grâce à l'odeur.
Certaines espèces forment aussi des leks durant les périodes de reproduction, autrement dit des rassemblements concentriques d'oiseaux où plusieurs mâles rivalisent en danses et en chants, afin d'impressionner les femelles placées au centre du cercle. Les femelles choisissent alors leurs partenaires en fonction de la qualité de leurs performances.
Les plumes du Paradisier superbe (Lophorina superba) sont le matériau naturel le plus noir connu à ce jour. Son plumage absorbe 99,95 % de la lumière.
Statut de préservation
Parmi les 42 espèces de paradisiers connues, environ le tiers est considéré par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) comme étant de "Préoccupation mineure". Le reste appartient à un état de conservation jugé "Quasi menacé", "Vulnérable", "En danger" et en "Danger critique d'extinction". Deux espèces appartiennent à cette dernière catégorie : le Paradisier de Carola (Parotia carolae) et le Paradisier d'Albert (Pteridophora alberti).
Les menaces pesant sur les paradisiers sont toutes d'origine humaine et entraînent la destruction de leur habitat (déforestation). La pression du braconnage pèse également beaucoup sur ces oiseaux qui sont notamment chassés pour leurs plumes ou pour être revendus à de riches collectionneurs.
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