Le marquage antivol des vélos est-il efficace ?

Depuis le 1er janvier 2021 (en France), tout vélo neuf doit être vendu avec un numéro d’identification gravé sur le cadre. Ce marquage est abusivement appelé "antivol". En réalité, les seuls vrais antivols sont les dispositifs physiques pour attacher son vélo (câble, chaîne, U en acier…). Le numéro gravé n’empêche pas une personne malintentionnée de voler votre bicyclette. Reste à savoir s’il peut tout de même l’en dissuader.

En théorie, le marquage du vélo (qui est relié aux coordonnées de son propriétaire) permet de le récupérer s’il est retrouvé par les forces de l’ordre. En outre, il peut freiner les voleurs qui auront plus de difficultés à le revendre.

Dans les faits, ce n’est pas si simple. Tout d’abord, bien que le numéro soit recouvert d’un autocollant anti-corrosion, rien n’empêche un bandit de le masquer ou de le limer. Ensuite, le vélo n’est retrouvé que s’il est finalement abandonné ou identifié lors d’un contrôle de police (ce qui arrive rarement).

C’est pourquoi le marquage d’un vélo s’avère peu efficace, voire totalement nul. Le seul cas vraiment probant, c’est si vous perdez votre vélo (événement improbable) et qu’une personne bienveillante tombe dessus et décide de le restituer à son propriétaire. Il pourra alors avoir accès à vos coordonnées en scannant le QR code présent sur le marquage ou en entrant les 10 chiffres sur un site dédié.

L’autre intérêt du marquage de vélo, c’est dans le cas où vous achetez vous-même un vélo d’occasion : le numéro d’identification permet de vérifier que la bicyclette n’a pas été dérobée et évite de vous transformer en receleur.

Pour résumer, en cas de vol de votre vélo, son marquage ne sert pas à grand-chose, à part enrichir les prestataires d'identification (également appelés opérateurs de marquage), tout comme à une époque, les éthylotests obligatoires dans les voitures ont fait la fortune des fabricants d’éthylotests.