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Ces vols sans destination qui séduisent les voyageurs

L'envie de voyager semble trop forte pour ces passagers embarquant dans des avions qui ne font que décoller, pour revenir se poser dans le même aéroport quelques heures plus tard.
Temps de lecture : 1 min

L'activité des compagnies aériennes a du mal à redécoller et certaines d'entre elles ont trouvé un concept original pour attirer les voyageurs : des vols qui ne vont nulle part. L'embarquement se fait normalement, les consignes de sécurité sont énoncées avant que l'avion ne s'envole, exactement comme cela se passe sur un trajet habituel. Sauf que le point de départ et le point d'arrivée de ces vols sont les mêmes.

Les passagers qui optent pour ces voyages d'un genre nouveau profitent d'un dîner à bord, du panorama d'exception qu'offre le ciel et le temps de quelques heures – nécessaire pour faire le tour de l'Australie, survoler Hawaï ou traverser l'île de Bornéo – ils s'offrent une échappatoire luxueuse en ces temps de privation. D'ailleurs, le port du masque n'est pas obligatoire à l'intérieur de l'avion pour les passagers, mais uniquement pour le personnel. Ils reviennent ensuite à l'aéroport depuis lequel ils ont décollé comme si de rien n'était.

Ces voyages insolites ont un coût, compris entre 500 et plus de 2000 euros selon le standing choisi, ce qui n'empêche pas les billets de partir à une vitesse folle : en 10 minutes, les places ont été épuisées dans les avions des compagnies (australiennes, japonaises, thaïlandaises ou du sultanat de Brunei) qui proposent ce service. En revanche, les critiques accompagnant cette pratique n'ont pas tardé à surgir, notamment de la part de défenseurs de l'environnement furieux de voir ces engins décoller inutilement, au plus grand mépris de la planète.

Quand on sait que le transport aérien représente à lui seul 5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, on comprend la colère et la controverse qui entoure ces vols sans destination, si représentatifs de l'hypocrisie de certaines compagnies aériennes qui disent se préoccuper du climat, mais qui ne manquent pas une occasion de faire du profit.

Ces vols scénarisés, destinés aux nostalgiques de nuages vus d'en haut ou de paysages infinis, devraient disparaître quand le trafic reprendra son cours normal, à moins que l'idée ne fasse son bout de chemin pour devenir un passe-temps pour riches voyageurs ?

Publié par Mickael, le 28 septembre 2020