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Une poudre énergisante à sniffer crée la polémique
Sniffy est une poudre blanche présentée comme un complément alimentaire aux effets énergisants par la société marseillaise Highbuy. Elle contient des ingrédients naturels et légaux, censés booster l'organisme immédiatement et pendant 20 à 30 minutes, telles que la caféine, la taurine, la créatine, de la L-Arginine ou de la L-Citrulline. Ce qui pose problème, c'est sa méthode de consommation, par inhalation à la paille, exactement comme la cocaïne.
C'est évidemment ce sur quoi a misé au départ la société, avec un slogan sans équivoque : « Une poudre blanche qu'on inhale par le nez ? Bien que cela puisse évoquer le plaisir interdit, c'est totalement conforme à la loi ». Suite à la polémique, qui a débuté après la diffusion d'une chronique dans l'émission "La Grande Semaine" sur M6, le slogan a été modifié pour « Pas d'amalgame, Sniffy est légale ». Toutefois, le problème reste intact et il a entraîné plusieurs levées de bouclier.
Du côté de SOS Addiction, on dénonce une consommation de coke déjà bien trop répandue pour qu'on puisse se permettre de tolérer une promotion du geste à laquelle elle est assimilée ; chez Les Oubliés de la République, on craint que des dealers se servent de cette substance en apparence anodine pour rendre des individus accros aux drogues dures, en la substituant par des produits dangereux ; l'association Addictions France parle de « cocaïne décocaïnée » et déplore la banalisation de l'usage de cette drogue, en la rendant attrayante pour les plus jeunes via les différentes saveurs proposées.
Cela rappelle les cigarettes en chocolat, interdites en France depuis 2003, et les cigarettes électroniques Puff qui, via leurs coloris, leurs formes et leurs goûts, amènent les jeunes à penser que fumer est une pratique cool. Autant de produits incitatifs pour ces jeunes, qui entrent dans le cadre d'un marketing cynique destiné à créer de nouveaux consommateurs le plus tôt possible.
Le gouvernement, soutenu par les retours d'addictologues dénonçant un marketing scandaleux et par le Syndicat des buralistes qui s'est prononcé contre le produit pour défendre des valeurs éthiques, compte interdire la vente de cette simili-coke. Bien que ses composants soient autorisés, l'interdiction pourrait être actée du fait des éventuels risques sur la santé, peu clairs, ou de la présentation sous un jour favorable de la prise de stupéfiants.
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