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Le myrmidon

Photo : Quinten Questel / Wikimedia
Description physique
Le myrmidon, ou Cyclopes didactylus, est le plus petit des fourmiliers. Il a d'ailleurs plusieurs noms qui rappellent ce fait, comme "fourmilier nain" ou encore "petit fourmilier". Il ne mesure que 30 à 50 centimètres de long, sa queue d'une quinzaine de centimètres comprise. Quant à son poids, il oscille entre 200 et 400 grammes.
Ce très petit fourmilier possède un pelage dense, ce qui lui vaut également le surnom de "fourmilier soyeux". La couleur de cette fourrure varie du brun doré au gris argenté et donne à l'animal un faux air de lémurien. Mais il ne faut pas s'y tromper : le myrmidon est bien un fourmilier, preuve en est son museau allongé et ses mâchoires incurvées en tube dépourvues de dents.
Ses yeux sont relativement petits tandis que ses oreilles sont quasiment invisibles. Enfin, les membres antérieurs du fourmilier nain sont très robustes et munis de 5 doigts, chacun se terminant par des griffes, tandis que ses membres postérieurs sont plus courts et se terminent en pieds en forme de pinces.
Son lieu de vie
Le myrmidon est un petit mammifère arboricole originaire d'Amérique centrale et du Sud. On le rencontre ainsi du sud du Mexique jusqu'au Brésil, en passant par plusieurs pays comme le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica, le Panama, la Colombie, le Venezuela, le Suriname ou encore la Guyane pour ne citer qu'eux.
L'animal habite principalement les forêts tropicales humides ou encore les forêts de mangrove. Il passe la majorité de son temps dans la canopée, à des hauteurs variant entre 5 et 30 mètres. Il n'est actif que la nuit, dormant en une boule compacte sur une liane ou une branche durant la journée.
Son alimentation
Le myrmidon se nourrit principalement de fourmis, mais il consomme également d'autres insectes, comme des guêpes, des termites ou des coléoptères. Il utilise ses griffes de devant, surtout la troisième de chaque main qui est la plus développée, pour mettre à nu les nids d'insectes cachés dans les branches ou les troncs d'arbre. Il se sert alors de sa longue langue collante (jusqu'à 15 centimètres de long) pour attraper ses proies et les avaler directement.
Sa reproduction
La reproduction des myrmidons est encore très méconnue en raison de la vie nocturne et discrète que mène l'animal tout en haut des arbres. Il est néanmoins admis que la femelle donne naissance à un seul petit après une période de gestation estimée entre 120 et 150 jours. Les deux parents peuvent ensuite s'occuper ensemble de leur progéniture, mais c'est surtout la mère qui élève le petit en l'allaitant. Plus tard, il pourra être nourri par régurgitation par l'un ou l'autre des parents. Le sevrage intervient progressivement, le jeune apprenant à se nourrir d'insectes en imitant sa mère.
Tant qu'il n'est pas indépendant, le petit myrmidon suit sa mère ou son père en étant accroché à son dos, ou reste tout simplement caché dans les lianes et les feuilles.
Son espérance de vie
On ne connaît pas la longévité du myrmidon dans son environnement. En captivité, en raison de leur fragilité et des spécificités de leur mode de vie, les individus ne survivent généralement pas plus de 2 à 3 ans. Certaines exceptions existent cependant, des cas, dans des zoos, où la dizaine d'années de vie a été dépassée. Il n'est ainsi pas exclu de penser que le myrmidon puisse se rapprocher de cette espérance de vie dans la nature.
Le cri du myrmidon
Le myrmidon est un animal solitaire et généralement silencieux. Cependant, en cas de stress ou de menace, il est capable d'émettre des sifflements.
Signes particuliers
Outre sa langue gluante qui lui sert à capturer des insectes, le myrmidon sait également les attraper en enduisant ses pattes de salive avant de les passer sur ses proies pour ensuite les lécher alors qu'ils sont restés collés dessus. Cela lui a valu le nom de "lèche-main" en Guyane.
Le fourmilier nain se meut lentement, se servant de sa longue queue préhensile pour l'aider à se déplacer dans la canopée. Il ne ferait ainsi qu'une quarantaine de mètres par nuit pour se nourrir en allant d'un abri à un autre.
Statut de préservation
Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le statut de préservation du myrmidon est actuellement classé comme étant de "Préoccupation mineure" en raison de sa large distribution et de sa population supposée stable.
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