Pourquoi certaines personnes dorment-elles dans la rue ?

Chaque nuit, quelque 800 millions de personnes à travers le monde se retrouvent à devoir dormir dans la rue. On les appelle indifféremment des "sans domicile fixe", des "sans-abris", des "clochards", des "vagabonds" ou encore des "sans-logis", même si ces termes ne sont pas vraiment synonymes. Généralement, si ces personnes se retrouvent à coucher dans la rue, c’est parce qu’elles n’ont pas de maison à elles, n’ont pas trouvé de logement temporaire, et n’ont donc pas d’autres choix que de dormir dehors.

L’une des principales causes de la perte d’un logement est la perte d’un emploi ou une soudaine et importante baisse de revenus qui pousse alors vers la pauvreté. Sans une rentrée d’argent stable, il est très difficile, voire impossible de payer un loyer, et si on n’arrive plus à payer son loyer, il y a de grands risques qu’on se fasse expulser.

Suivant ce même principe, les drames personnels peuvent également conduire quelqu’un à la rue : séparation, décès de la personne ramenant le revenu principal, exclusion sociale (à cause d’un trouble mental, d’un handicap, etc.), tout cela peut pousser des gens à perdre des revenus pourtant essentiels pour garder leur logement. Et si perdre son revenu peut mener à la rue, le contraire est également possible. Ainsi, si le loyer augmente de trop, la personne locataire n’a d’autres choix que de partir même si elle n’a nulle part où se reloger.

Il est également possible qu’une personne soit propriétaire de sa maison, mais la perd quand même. Cela arrive lorsque quelqu'un a acheté sa maison à crédit et n’arrive plus à payer les mensualités, par exemple, ou encore s'il a mis son habitation en gage pour un prêt et qu’il ne lui est plus possible de rembourser son emprunt. Dans ces cas-là, sa maison est alors saisie et ne lui appartient plus.

Certains cas de figures particuliers, enfin, peuvent également conduire des gens à dormir dans la rue faute de mieux. Citons déjà ceux qui arrivent dans un pays sans rien, en étant complètement démunis, parce qu’il leur fallait fuir de chez eux pour survivre. En France par exemple, 55 % des sans-domicile sont nés en dehors du pays. Ensuite, il y a aussi ceux qui ont été victimes d’une catastrophe naturelle et qui dorment sous une tente parce que leurs maisons ont été détruites ou sont temporairement inaccessibles. Et, enfin, il y a ceux qui ont fait ce choix parce qu’ils y ont été contraints (persécution, expulsion, etc.) ou encore parce que, aussi étonnant que cela puisse paraître, cela les arrange de vivre en marge de la société, avec une certaine notion de liberté.