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Le moustique tigre a-t-il pris la place du moustique français ?

Temps de lecture : 2 min

On en entend tellement parler qu'on a l'impression qu'il a pris toute la place : le moustique tigre a envahi l'Europe, et la France notamment, au point qu'on se demande si le moustique "classique" est toujours là. Eh bien, le moustique tigre (Aedes albopictus, de son petit nom) n’a pas remplacé le moustique commun (Culex pipiens), mais il s’est ajouté à la faune locale.

Le moustique "français" le plus courant (souvent appelé moustique commun) est celui qui nous pique surtout la nuit, avec le petit bourdonnement bien connu. Il est présent partout en France depuis toujours.

Le moustique tigre est une espèce invasive originaire d’Asie. Il est arrivé en France au début des années 2000, transporté par le commerce international (notamment via les pneus usagés contenant de l’eau stagnante). Aujourd’hui, il a envahi plus de 70 départements français. Contrairement au moustique commun, il pique surtout le jour, et il se montre plus agressif. Il peut aussi transmettre certains virus (dengue, chikungunya, zika) si une personne infectée est présente dans la zone.

Ainsi, les deux espèces de moustique coexistent, mais le moustique tigre prend de plus en plus de place, notamment en zone urbaine, où il s’adapte très bien à la proximité humaine et aux petits gîtes larvaires (coupelles, seaux, gouttières, etc.).

Et demain ?

Selon les spécialistes, le moustique tigre va continuer à s’étendre. Il est très adaptable (il n’a pas besoin de marécages ou d’étangs, un simple bouchon rempli d’eau lui suffit) et avec le réchauffement climatique, il remonte de plus en plus vers le nord et l’ouest de la France. On prévoit qu’il couvrira quasi tout le territoire métropolitain d’ici 10 à 15 ans.

Le moustique commun sera toujours là, car il s’adapte bien aux zones rurales et périurbaines. Il est moins menaçant pour la santé humaine (il transmet plutôt des maladies chez les oiseaux ou les chevaux, comme le virus du Nil occidental) et ne devrait pas être remplacé, mais il sera peut-être moins visible que le moustique tigre dans nos quotidiens.

Tant qu’il n’y a pas de virus en circulation locale, les piqûres de moustiques tigres restent surtout une nuisance. Mais dès qu’une personne revient infectée d’un voyage (dengue, chikungunya, zika), le moustique tigre peut servir de vecteur local. L’avenir pourrait donc être marqué par des petites épidémies locales en été, surtout dans le sud de la France.

Les campagnes de sensibilisation (vider les eaux stagnantes, protéger les habitations) seront cruciales et pour lutter contre ce fléau, de nouvelles méthodes sont à l’étude : stérilisation de moustiques, pièges intelligents, prédateurs naturels...

Publié par Guillaume le 07/10/2025

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