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Fiche métierVétérinaire

Temps de lecture : 5 min
Toutes les infos sur le métier de vétérinaire : son rôle et ses activités, les diplômes pour accéder à cette profession, les qualités à posséder ou à développer pour devenir vétérinaire.

En quoi cela consiste ?

Le vétérinaire est le médecin des animaux. Il est l'équivalent de notre généraliste, qui consulte, examine, vaccine, prescrit, mais bien plus encore, car il réalise des interventions chirurgicales, est obstétricien, radiologue, psychologue, nutritionniste.

Il peut exercer de façon libérale ou être employé, dans des structures aussi variées qu'un cabinet, une clinique vétérinaire, un zoo ou un parc animalier, un aquarium, une réserve naturelle ou même des abattoirs. Dans ce dernier cas, il est tenu de s'assurer de notre sécurité alimentaire, du respect des règles d'hygiène durant tout le processus, et il veille également à un traitement des animaux le plus humain possible.

De manière générale, les vétérinaires soignent les animaux de compagnie et les animaux de ferme. Par animaux de compagnie, nous entendons les chiens, chats, lapins, cochons d'Inde..., ainsi que les NAC (nouveaux animaux de compagnie), qui peuvent être aussi bien un iguane, un python, des poissons ou des furets, qu'une mygale notamment. Les consultations ont lieu dans leur cabinet, sauf exception en cas d'urgence. Ce sont donc les patients qui se rapprochent d'eux.

Les vétérinaires des zones rurales, s'ils sont en mesure de soigner les animaux ci-dessus, s'occupent de façon plus habituelle des animaux de la ferme : bovins, ovins, caprins, porcins, basse-cour et bien sûr des chevaux également. Au contraire de leurs collègues urbains, ils se déplacent auprès de leurs patients. Ils sont donc plus souvent sur la route qu'à leur cabinet.

Il y a aussi les thérapeutes spécialisés qui prendront en charge une population animale particulière : animaux sauvages, exotiques ou aquatiques par exemple.

La patientèle est donc très diversifiée. Globalement, on peut dire que 50 % des vétérinaires exercent auprès des animaux de compagnie, 12 % s'occupent d'animaux d'élevage, 5 % de chevaux et 12 % sont mixtes. Restent les vétérinaires militaires, d'abattoirs, etc. Mais tous ont la même formation et apprennent à venir en aide à une multitude de patients différents qui ont une particularité : celle de ne pouvoir les aider dans leur diagnostic par la parole. La dernière année de leur parcours leur permettra d'approfondir une spécialité et de s'orienter vers un domaine professionnel plus précis.

Diplômes requis

La formation vétérinaire est formelle, tout comme l'est un cursus en médecine. Ainsi, pour exercer cette profession, il est nécessaire de préparer et obtenir un Diplôme d'État de Docteur Vétérinaire (DEV) dans l'une des quatre écoles publiques vétérinaires françaises ou dans l'unique école privée existant à ce jour : l'école vétérinaire de l'Institut Polytechnique UniLaSalle. Les études durent 5 à 6 ans selon le niveau d'entrée du candidat. Le diplôme est de niveau bac+6. Les admissions dans toutes ces écoles se font sur concours exclusivement.

Les quatre écoles nationales vétérinaires publiques sont situées à Maisons-Alfort (Hauts-de-Seine), Lyon (Rhône), Nantes (Loire-Atlantique) et Toulouse (Haute-Garonne). L'école vétérinaire UniLaSalle se trouve quant à elle sur le campus de Rouen.

Si UniLaSalle organise son concours d'admission propre, accessible directement après le bac, les quatre autres écoles sont accessibles par le biais d'un concours post-bac et six concours de la banque Agro-Véto. Cette dernière est une banque d'épreuves communes utilisées par des écoles d'ingénieurs spécialisés dans différents domaines et par les écoles nationales vétérinaires.

Voici les différents concours permettant d'accéder à l'une des quatre écoles nationales vétérinaires :


  • Post-bac, organisé dans le cadre de Parcoursup ;

  • A, accessible après un bac général et une classe préparatoire BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la vie et de la Terre) ;

  • A TB, accessible après un bac technologique, STL (Sciences et Technologies de Laboratoire) ou STAV ( Sciences et Technologies de l'Agronomie et du Vivant) et une prépa TB (Technologie-Biologie) ;

  • B, accessible après une licence ou une licence professionnelle à caractère scientifique ;

  • C, après un BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole) ou un BTS avec une autre option, ou après un DUT/BUT ;

  • D, ouvert aux titulaires d'un diplôme d'État de docteur en médecine, pharmacie ou chirurgie dentaire ou un master en biologie ;

  • E, réservé aux étudiants des Écoles Normales Supérieures de Cachan et de Lyon admis en liste principale à la session de concours précédente de la voie A.

Une fois admis, les candidats seront autorisés à rejoindre une école en fonction de leurs vœux et leur rang de classement au concours. Il est à noter que les demandes sont nombreuses alors qu'il y a très peu de places. La concurrence est donc très rude.

Il est possible de poursuivre son parcours après l'obtention du DEV afin de préparer un ou des diplôme(s) supplémentaire(s). Ils sont accessibles sur concours ou sur dossier. Notamment :


  • CEAV (Certificat d'Études Approfondies Vétérinaires), formation d'une année apportant une spécialisation (par exemple, les animaux de production, la médecine interne des animaux de compagnie, la pathologie des animaux en région chaude...) ;

  • DESV (Diplôme d'études spécialisées vétérinaires), préparé en 3 ans et permettant d'obtenir le titre de spécialiste dans une discipline telle que la chirurgie, la dermatologie… ;

  • Après approfondissement dans le secteur de la recherche, il est également possible de préparer et soutenir une thèse d'université.

Domaines ou qualités à travailler

Inutile de préciser qu'il est nécessaire d'avoir une grande sensibilité pour les animaux et l'envie de faire de sa passion pour eux un métier.

Mis à part cela, il est indispensable d'avoir une solide formation scientifique. Les matières principales qui seront évaluées lors des concours seront la biologie et la chimie. En troisième position vient le français, qui sera donc une matière à ne pas négliger non plus. La sélection au concours est très sévère et la formation qui suit en cas d'admission est extrêmement intense. Il est donc important d'avoir une très grande force de travail, de l'organisation et de la volonté.

Le vétérinaire doit présenter une bonne résistance, tant physique que nerveuse. Il doit faire face à de longues heures de travail parfois difficiles et éprouvantes. L'habileté manuelle est également requise.

Enfin, même si les patients sont des animaux, il est nécessaire de posséder des capacités relationnelles, afin de pouvoir gérer les rapports humains avec leurs maîtres, indissociables, bien sûr, de leurs compagnons. Que ce soit lorsqu'on est face à un agriculteur et son troupeau ou à un propriétaire de chat ou de chien dans un cabinet, le contact avec le détenteur des animaux est primordial, parfois même délicat.

Il en est de même lorsque le vétérinaire exerce dans un zoo, un parc animalier ou une réserve et qu'il doit collaborer avec l'équipe en place, les soigneurs animaliers notamment.

Rencontre avec...

Jean-François Bardet et Antoine Bouvresse,
chirurgien-vétérinaire et docteur-vétérinaire

Comment vous est venue l'envie de faire ce métier ?
J-F. Bardet : Vers 14 ans, j'hésitais entre devenir médecin, architecte et vétérinaire. L'environnement que je connaissais me poussait vers ces métiers assez prestigieux, qui m'impressionnaient. C'était un peu comme un rêve. Mais j'avais une attirance toute particulière pour les animaux.
A. Bouvresse : J'avais une passion pour les animaux, ainsi que pour les matières scientifiques et médicales.

Quel a été votre parcours pour y arriver ?
J-F.B. : Après le lycée, j'ai fait 2 ans dans une école de prépa avant d'intégrer une école de vétérinaire. Ensuite, je suis parti 6 ans aux États-Unis pour me spécialiser en chirurgie. Puis j'ai été enseignant pendant 3 ans avant de partir « en clientèle », c'est à dire que j'ai créé une clinique avec d'autres spécialistes.
A.B. : Après un bac Scientifique, une classe de prépa véto, le concours d'admission aux écoles vétérinaire. Puis 5 ans d'étude en école vétérinaire (ENVA).

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre profession ?
J-F.B. : Ayant une passion pour la chirurgie, je peux l'assouvir avec ce métier. Et j'aime être mon propre patron, être autonome.
A.B. : J'aime le contact avec la clientèle, mais aussi la pratique de multiples discipline médicales (médecine, chirurgie, échographie, dermatologie, cardiologie, comportement...).

A l'inverse, quels sont ses inconvénients ?
J-F.B. : C'est un métier très prenant. Il faut travailler beaucoup d'heures chaque jour pour bien gagner sa vie. Car le métier est de moins en moins bien payé, nous sommes très taxés.
A.B. : Certaines limites financières empêchent parfois de soigner au mieux un animal. De plus, les horaires sont très lourds et il y a des astreintes de nuit.

Y a-t-il encore des débouchés dans ce secteur d'activité ?
J-F.B. : Oui, mais je trouve qu'on demande de grandes compétences en maths et en physique, alors que ça ne correspond pas au profil du vétérinaire, qui doit avoir aussi des qualités sociales. Du coup, les études sont très dures pour une récompense qui n'est pas forcément à la hauteur. Il faut vraiment être passionné.
A.B. : Il y a davantage de débouchés en milieu rural.

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