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Fiche métierInterprète


En quoi cela consiste ?

Un interprète est une personne chargée de traduire oralement une conversation ou un discours d’une langue à une autre. C’est un métier assez délicat car l’interprète doit strictement garder le sens d’origine dans ses phrases malgré les différences de culture souvent évidentes entre deux langues. Pour pouvoir exercer son métier correctement, l’interprète doit absolument maîtriser les termes techniques mais aussi les enjeux de la discussion (ou du débat) à laquelle il va assister. De nombreux interprètes travaillent ponctuellement lors de conférences internationales ou dans les tribunaux.


Diplômes requis

Après un bac ES, L, ou S, il est conseillé d'intégrer une école spécialisée, comme l’ESTRI (École Supérieure de Traduction et Relations Internationales, à Lyon) ou l’ITIRI (Institut de Traducteurs, d’Interprètes et de Relations Internationales, à Strasbourg).
Deux écoles sont particulièrement renommée dans l’interprétariat, il s’agit de l’École Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs (option interprétariat) et l’Institut Supérieur d’Interprétariat et de Traduction. Leur concours nécessite la possession d'un diplôme bac+3 au préalable, la formation dure 2 ans et débouche sur un master pro.


Domaines ou qualités à travailler

Le français et les langues étrangères : anglais, espagnol, allemand, etc. Un interprète doit maîtriser au moins deux langues, mais il doit également connaître le vocabulaire et les mots techniques d’un domaine spécialisé (biologie, militaire, informatique, etc.). Il arrive d’ailleurs qu’un interprète choisisse de se spécialiser dans un domaine précis. Une très bonne culture est essentielle, notamment celle du pays dont est originaire la personne qu'il traduit. Pour pouvoir traduire vite et bien, l'interprète doit savoir se concentrer et analyser très vite les mots et leur sens. Il doit être honnête et objectif, afin d'accepter de traduire littéralement un propos : il ne doit pas adapter mais répéter exactement ce qu'il entend, y compris les fautes et les propos incohérents. Certains professionnels devront aimer les voyages car leurs missions d’interprétation peuvent les emmener tout autour du monde.

Rencontre avec...

Elisabet García Oya, interprète freelance en espagnol

Comment vous est venue l'envie de faire ce métier ?
Quand j’étais petite, j’étais très curieuse quand j’entendais quelqu’un parler une langue que je ne pouvais pas comprendre. Plus tard, lorsque j’ai commencé à apprendre les langues, j’aimais bien rencontrer des personnes étrangères pour savoir si je pouvais enfin comprendre ce qu’elles disaient et communiquer avec elles. Chaque été et tous les week-ends, je m’amusais aussi à lire des livres, écouter des chansons et regarder la télévision étrangère.

Quel a été votre parcours pour y arriver ?
J’ai fait une Licence en Traduction et en Interprétation à l’Université de Vigo, en Espagne, dont ma troisième année à Rennes. Puis j’ai suivi un master de 2 ans spécialisé en Interprétation. Avec cela, on peut déjà commencer à travailler en tant qu’interprète. Personnellement, j’ai décidé de continuer dans la recherche en interprétation avec un DEA puis par une thèse.
Même il est aussi possible de décrocher une Licence dans n’importe quelle discipline et suivre par la suite une formation en troisième cycle d’interprétation.
Le plus important, et que l’on a tendance à oublier, c'est de maîtriser sa langue maternelle. La connaissance des langues étrangères est essentielle mais la maîtrise de sa propre langue ainsi que l’aptitude à s’adapter aux différents registres et aux différentes situations communicatives auxquelles on peut être confrontés, est quelque chose que l’on doit acquérir et où l’on ne peut pas se tromper.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre profession ?
Ce qui me plaît le plus est que je peux apprendre et acquérir des connaissances sur des sujets auxquels je ne me serais jamais intéressée autrement. Quand on va interpréter à une conférence, on est entouré de professionnels du domaine, et il faut donc bien se préparer pour rapprocher ses connaissances des leurs afin de pouvoir retranscrire le message qu’ils veulent faire passer. Il faut connaître le sujet et se préparer dans les deux langues de la conférence, afin de maîtriser le vocabulaire dans ces deux langues.
Je crois que l’interprétation est l’un des rares métiers où l’on va apprendre chaque jour des choses dans des domaines complètement différents. Je peux interpréter une conférence d’économie en Espagne, puis deux jours plus tard aller à une conférence sur la gestion de poissons, avant de me rendre à une conférence en médecine.
Outre la satisfaction que l’on ressent quand on aide les gens à communiquer, c’est bien sûr, la chance de rencontrer des gens différents et parfois même des personnes connues que l’on a toujours voulu rencontrer.

Quels sont en revanche ses inconvénients ?
L’inconvénient en tant que freelance, c'est-à-dire si on ne travaille pas pour des institutions internationales, c'est de devoir accompagner l’activité d’interprétation avec celle de la traduction. En effet, l’interprétation, dans la plupart des marchés, est une activité saisonnière. Quant on est freelance, dans bien des cas, on n’aura pas la chance d’interpréter tous les jours.

Y a-t-il encore des débouchés dans ce secteur d'activité ?
Bien sûr ! À l'issue de leur formation, les interprètes exercent leur métier soit en tant que freelance soit comme salariés. Les débouchés sont divers et nombreux, l’offre est importante. Il y aura toujours des conférences internationales, des conférences de presse ou même besoin d’interprètes pour des activités sociales comme l’interprétation au tribunal, au commissariat ou dans les hôpitaux.

Son site internet : Traducciones Oya

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