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Les loups de Game of Thrones, éteints il y a 10 000 ans, ramenés à la vie ?

Colossal Biosciences est une société texane spécialisée en biotechnologie, et elle se vante de pratiquer la désextinction, soit le fait d'utiliser la science du clonage pour ramener à la vie des espèces éteintes. Une idée digne de "Jurassic Park", qui semble pourtant avoir donné un résultat des plus concrets il y a quelques mois, avec la naissance de trois loups sinistres, une race de loups disparue il y a plus de 10 000 ans.
En utilisant des fossiles de ces gros loups blancs – une dent datée d'il y a 13 000 ans et un os vieux de plus de 70 000 ans –, la start-up est parvenue à recréer le code génétique de l'espèce en s'appuyant sur les gènes de loups actuels, qui partageraient 99,5 % de son ADN avec le loup préhistorique. Il aurait suffi d'une vingtaine de modifications pour arriver au génome du loup sinistre, utilisé pour la fécondation de chiennes alors mères porteuses.
Trois loupiots sont nés de cette manipulation génétique : Rémus et Romulus, âgés de 6 mois et baptisés en référence au mythe fondateur de Rome, et Khaleesi, âgé de 3 mois, appelée ainsi en hommage à Daenerys Targaryen de la série "Game of Thrones", pour un terme qui signifie Reine dans la série. Ce dernier hommage sonnera comme une évidence pour les fans de la saga, puisque le loup blanc géant est l'emblème de la famille Stark et qu'il apparaît régulièrement à l'écran. Certes, les puristes estimeront qu'il aurait été préférable de prénommer le loup Sansa ou Arya, comme les filles de cette Maison à laquelle n'appartient pas Khaleesi, mais le clin d'œil reste appréciable.
Toujours est-il que la prouesse scientifique fascine autant qu'elle inquiète. Du côté des plus admiratifs, on se prend à rêver à une résurrection des mammouths laineux, des tigres à dents de sabre ou des dodos, qui compteraient parmi les projets futurs de la start-up. La volonté de sauver la diversité de la faune sauvage, via ce type de procédés, permettrait aussi d'inverser la tendance qui voit de plus en plus d'espèces disparaître à jamais.
Mais des scientifiques rappellent que les manipulations génétiques présentent des risques pour les mères porteuses, les cobayes et les créations, ce qui soulève des questions éthiques. De plus, certains estiment que ces loups géants ne peuvent être que de pâles copies des véritables spécimens d'antan, étant donné que l'ADN récupéré s'est forcément dégradé avec le temps.
De notre côté, on pensera simplement à John Hammond, à sa fascination pour la création génétique de dinosaures dans "Jurassic Park" et aux mésaventures contées dans les films, pour invoquer la prudence !
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