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Le loup à crinière

Temps de lecture : 3 min
Quasi menacé

Description physique

Le loup à crinière, Chrysocyon brachyurus de son nom latin, est un animal unique, reconnaissable à ses longues pattes effilées, son corps élancé et son pelage roux flamboyant. Son apparence le fait ressembler à un renard monté sur échasses. Mais si ces deux animaux appartiennent bien à la même famille, celle des Canidés, leur affiliation s'arrête là.

Le loup à crinière est le seul représentant du genre Chrysocyon. Il possède un pelage majoritairement roux, à l'exception de zones blanches à l'intérieur de ses oreilles – qu'il a grandes et développées –, au bout de sa queue, ainsi que sous son ventre et sa gueule. Le bout de son museau, lui, est noir tandis que son cou est garni d'une crinière – à laquelle il doit d'ailleurs son nom – de même couleur. Comme le renard roux enfin, les pattes du loup à crinière sont noires, comme enfilées dans des chaussettes.

Les pattes de l'animal sont longues et graciles et lui permettent d'atteindre une hauteur au garrot qui rivalise avec celle des grands chiens : entre 75 et 90 cm, autrement dit la hauteur d'un Terre-Neuve ou d'un Saint-Bernard. Le loup à crinière impressionne également par sa longueur qui varie, une fois adulte, entre 120 et 130 cm, et ce, sans compter sa queue d'environ 40 cm. Ce grand chien sauvage n'est par contre qu'un poids plume : il ne pèse qu'une vingtaine de kilos une fois grand.

Son lieu de vie

Le loup à crinière vit uniquement en Amérique du Sud, principalement au Brésil, en Argentine, au Paraguay, en Bolivie et au Pérou. Son habitat de prédilection est la savane tropicale comme le Cerrado (la savane brésilienne) ainsi que les prairies humides. On peut également le rencontrer dans les steppes et les forêts, même s'il évite généralement les zones à végétation trop dense et les zones désertiques. Il préfère les zones ouvertes avec de hautes herbes qu'il arpente en solitaire et où il peut se dissimuler tout en surveillant son environnement.

Son alimentation

Ce canidé est omnivore, un trait inhabituel chez les loups. Il mange ainsi de tout, se nourrissant tant de petits mammifères (rongeurs, lièvres, etc.), d'oiseaux et de reptiles, que de fruits et de plantes. Il repère ses proies grâce à son odorat développé et les capture en effectuant un bond rapide.

Sa reproduction

Les loups à crinière forment des couples monogames qui partagent un territoire. La période de reproduction s'étend de juin à septembre. Après une gestation de 60 jours environ, la femelle donne naissance à une portée de 2 à 5 louveteaux, aveugles à la naissance et pesant environ 400 grammes. Les petits sont sevrés à 4 mois et commencent à chasser vers 10 mois. Ils atteindront leur maturité sexuelle à l'âge de 1 à 2 ans.

Son espérance de vie

L'espérance de vie du loup à crinière à l'état sauvage est inconnue, toutefois, on sait qu'il peut vivre approximativement 15 ans en captivité.

Le cri du loup à crinière

Le loup à crinière aboie, mais pas à la manière des chiens. C'est un son à mi-chemin entre un aboiement et un grognement. Ce n'est ainsi pas un aboiement franc et grave comme ceux des chiens, mais un qui semble rouler comme un cri-grognement. D'ailleurs, en anglais, on appelle volontiers son cri un "bark roar" ou "roar bark", c'est selon. "Bark" signifie "aboiement" en français, et "roar" veut dire "rugissement".

Signes particuliers

Les longues pattes du loup à crinière sont une adaptation aux hautes herbes de son environnement. Elles lui permettent de repérer plus facilement ses proies et de courir sans être gêné par la végétation.

Ce loup a un péché mignon : le fruit du Solanum lycocarpum. L'omnivore aime tellement ce petit fruit rond et jaune qu'il a été baptisé "fruit du loup". Il constitue jusqu'à 50 % du régime alimentaire du loup à crinière.

La crinière noire de ce loup peut se hérisser comme les poils d'un chat lorsqu'il se sent menacé. Ses oreilles, quant à elles, sont très sensibles et lui permettent de capter les sons avec précision.

Statut de préservation

Le loup à crinière est classé comme étant "quasi menacé" par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). On estime ainsi qu'il reste entre 13 000 et 17 000 individus à l'état sauvage et sa population est en déclin.

La destruction de son habitat est la principale menace qui pèse sur l'espèce. Elle est notamment due à l'expansion agricole, l'expansion urbaine (notamment, à cause de la construction de routes) et la déforestation. Le loup à crinière est par ailleurs vulnérable aux maladies transmises par les chiens domestiques. À cela, enfin, s'ajoute le trop fort taux de consanguinité chez l'espèce (80 % selon les spécialistes), un fait qui entraîne la multiplication de maladies congénitales et augmente la mortalité.