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Fiche métierConvoyeur de fonds

En quoi cela consiste ?
Le métier de convoyeur de fonds consiste à transporter et sécuriser des objets de valeur (argent, documents, métaux précieux, œuvres d'art...) dans un convoi sécurisé, principalement pour le compte d'établissements bancaires et de commerces. Selon les estimations 2025, le secteur du convoyage de fonds emploie environ 10 000 personnes en France, principalement via des entreprises privées comme Brinks ou Loomis.
Dans le cadre de sa fonction, ce professionnel travaille généralement en équipe de deux ou trois personnes. Sa fonction peut consister à conduire le convoi, surveiller les lieux, assurer le chargement et déchargement des fonds, ou encore alimenter des distributeurs automatiques de billets.
C'est un métier considéré à risque et les déplacements se font en fourgon blindé, armé, habillé en uniforme et équipé d'un gilet pare-balles. Le transporteur de valeurs est également muni d'une radio et un GPS. Il ne faut pas le confondre avec le collecteur de fonds qui, lui, œuvre au service d'organismes humanitaires afin de trouver de l'argent pour financer leurs actions.
Ce métier offre des perspectives d'évolution intéressantes après quelques années d'expérience : chef d'équipe, formateur en sécurité ou responsable logistique au sein d'une entreprise de transport de fonds par exemple. Certains professionnels se reconvertissent dans d'autres métiers de la sécurité privée, comme agent de protection rapprochée.
Diplômes requis
Pour exercer le métier de convoyeur de fonds, il faut être âgé de 21 ans minimum et avoir un casier judiciaire vierge. Le permis B est indispensable et le permis poids lourd (C) est un plus. Si aucun diplôme n'est requis, il est en revanche nécessaire d'obtenir une carte professionnelle délivrée par le Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS). Pour ce faire, il est indispensable de justifier de son aptitude professionnelle. Pour cela, les options sont :
- passer le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) "Métiers de convoyage de fonds et valeurs et activités assimilées" ;
- bénéficier d'une équivalence pour les anciens policiers, gendarmes, policiers municipaux et militaires : les anciens membres des forces de l'ordre peuvent bénéficier d'une validation des acquis pour obtenir leur carte professionnelle, ce qui facilite leur reconversion ;
- détenir une certification professionnelle ou un titre enregistré au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) en lien avec l'activité. Notamment : CAP "Agent de sécurité", ou Bac Pro "Métiers de la sécurité" (accessible après le CAP ou après la 3ème).
Les employés reçoivent ensuite une formation interne d'intégration.
Domaines ou qualités à travailler
Les risques de braquage ou de vol sont le quotidien du transporteur de fonds. Comme tout professionnel de sécurité (garde du corps, agent de sécurité…), il doit posséder une grande maîtrise de soi et savoir gérer son stress. Afin d'embrasser cette profession, il est nécessaire de travailler la vigilance, la patience, le respect des consignes, l'honnêteté, la réactivité, la connaissance des normes de sécurité, la confiance et la capacité à travailler en équipe. La communication et la cohésion d'équipe sont essentielles, car les convoyeurs doivent coordonner leurs actions en temps réel pour garantir la sécurité du convoi.
Outre une bonne résistance mentale, l'agent de convoyage doit également posséder une excellente forme physique. Par ailleurs, il faut prendre en compte que le métier implique souvent des horaires décalés (tôt le matin ou tard le soir) et une disponibilité pour des missions imprévues.
Une bonne maîtrise des connaissances juridiques est également de mise. Notamment en ce qui concerne le port d'armes et leur utilisation, la légitime défense, le flagrant délit et l'assistance aux personnes en danger.
Dans le métier de convoyeur de fonds, l'actualisation des compétences est fondamentale. La formation continue s'impose donc durant toute la vie professionnelle : entraînement au tir, perfectionnements, formations en conduite et en sécurité. Par ailleurs, les convoyeurs doivent désormais faire face à des menaces plus sophistiquées, comme les cyberattaques ciblant les systèmes de géolocalisation ou les braquages planifiés avec des drones.
La digitalisation amène également les convoyeurs à gérer des systèmes électroniques complexes, comme les logiciels des distributeurs automatiques. Tout cela renforce le besoin de formations pointues et d'une vigilance accrue, indispensables pour relever les défis d'un métier en constante évolution.
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