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RGPD : Notre vie privée est-elle mieux protégée ?

Face à l’explosion du Big Data, l’Union Européenne monte au créneau pour protéger la vie privée des internautes. Le RGPD impose aux entreprises la responsabilité des données qu’elles collectent en ligne. Reste à savoir s’il est réellement possible de maintenir l’univers digital sous contrôle. Comment le RGPD protège-t-il notre intimité ?

Depuis mai 2018, il semble que tous vos correspondants soient décidés à inonder votre boîte mail. Au début, vous avez fait preuve de bonne volonté. Vous vous êtes appliqué à parcourir un, voire plusieurs messages vous faisant part de "la mise à jour de la protection des données" d’un énième site web. Mais, il faut l’admettre, le nouveau "Règlement Général sur la Protection des Données" reste opaque. Il est temps de régler la question une fois pour toutes : qu’est-ce que le RGPD change à votre vie en ligne ?

La confidentialité, un droit fondamental 2.0

L’humanité produit autant de données en 2 jours qu’elle ne l’a fait en 2 millions d’années. Et avec le développement de l’Internet des Objets, la tendance va s’accélérer. Les entreprises peinent à garder le contrôle des données qu’elles collectent. Celles-ci concernent pourtant la vie privée de leurs clients. Le RGPD a été voté au niveau européen, et se voit désormais transposé par chaque pays dans sa législation nationale. L’objectif, pour l’Union Européenne, est d’ériger la confidentialité des données en un droit fondamental de ses citoyens.

Une distance imposée aux entreprises

Ce droit passe d’abord par des nouvelles obligations imposées aux entreprises, qui collectent des données sur les internautes pour en faire de futurs clients. Elles sont explicitement rendues responsables de la garantie des informations qu’elles collectent. Elles doivent par exemple notifier dans les 72h les utilisateurs dont les données personnelles ont pu être compromises. Et elles doivent créer un poste spécifique : le Data Protection Officer, dédié à la protection des données. Désormais, mieux vaut pour les entreprises ne pas collecter de données sans être sûres de pouvoir les gérer.

Internautes : surfez en toute intimité

Entre entreprises et internautes, le rapport de force se rééquilibre au profit de ces derniers :
> Le profilage des consommateurs est limité, ce qui doit restreindre les types et le volume de données collectées.
> Il est plus facile aux internautes de consulter, mais aussi d’effacer les données les concernant, dont l’historique de leurs agissements en ligne. C’est le fameux “droit à l’oubli”.
En clair : vous n’avez pas à changer vos habitudes en ligne. Au contraire, détendez-vous : la loi est plus que jamais de votre côté !

Appliquer le RGPD : la protection digitale dans la vraie vie

Pour une fois, l’Union Européenne se donne les moyens de sa politique. Selon la nature de l’infraction, les entreprises pourraient se voir infliger des amendes s’élevant de 2 à 4% de leur chiffre d’affaires mondial. Une somme plancher de 10 à 20 millions d’euros est également prévue. Ce sont ces sanctions qui sont devenues applicables en mai 2018. Et elles protègent tous les citoyens de l’UE, y compris auprès d’entreprises situées ailleurs.

Tout n’est pas encore parfait dans la jungle digitale. Mais on s’avoue soulagé que le législateur se décide à encadrer les pratiques des entreprises.

Publié par Gwladys, le 18 juin 2018