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Le nombre d'animaux sauvages a connu une chute massive en 50 ans

Dans son dernier rapport bisannuel, l'ONG WWF alerte sur un phénomène inquiétant qui met en péril toute la planète : le déclin massif de la population mondiale d'animaux sauvages.
Temps de lecture : 2 min

Tous les deux ans, la WWF (World Wildlife Fund, ou "Fonds mondial pour la nature" en français) publie un rapport intitulé "Rapport Planète Vivante". Il s'agit d'une analyse approfondie des dynamiques liées à la biodiversité ainsi qu'à l'état écologique de notre planète. Le rapport se base notamment sur ce que l'on appelle l'indice Planète Vivante, un paramètre basé sur les données d'abondance de 5 495 espèces de vertébrés (reptiles, oiseaux, amphibiens, poissons et mammifères) réparties sur 35 000 populations d'animaux sauvages. Grâce à lui, il devient possible de suivre l'évolution de ces populations dans le temps et pour la WWF, le résultat est sans appel : la biodiversité mondiale traverse une crise sans précédent depuis 1970.

Précisément, l'édition 2024 du rapport "Planète Vivante" révèle que la taille de la population moyenne des vertébrés sauvages dans le monde a chuté de 73 % en 50 ans, soit entre 1970 et 2020. Une baisse spectaculaire dont la cause est à rechercher du côté des activités humaines : destruction des habitats naturels, surexploitation des ressources (la surpêche par exemple), ou encore pollution, le tout exacerbé par le réchauffement climatique dont la cause est aussi à chercher du côté des humains. Parmi les plus importantes menaces pour la biodiversité, la WWF a identifié la conversion des écosystèmes en terres agricoles, l'exploitation forestière non durable et l'expansion urbaine.

Toutes les régions du monde ne sont pas logées à la même enseigne et si les dégâts restent relativement contenus en Asie Centrale, en Europe (chute de 35 %) ainsi qu'en Amérique du Nord (39 %), le déclin de la faune sauvage a atteint 95 % dans les Caraïbes et en Amérique latine, 76 % en Afrique et 60 % en Asie-Pacifique. Également, ce sont les espèces d'eau douce qui sont les plus touchées par cette disparition globale, avec une diminution de 85 %. Elles sont suivies par les espèces terrestres (69 %) et ce sont les espèces marines qui terminent ce triste podium (56 %).

Cet effondrement n'est pas sans conséquence. Outre les pertes en biodiversité, il compromet les écosystèmes qui soutiennent la vie sur Terre, y compris pour nous, les humains. La disparition des récifs coralliens, par exemple, menace la protection côtière et la sécurité alimentaire de millions de personnes. De même, la déforestation accrue en Amazonie pourrait transformer cette région vitale en savane et libérer d'immenses quantités de carbone qui auront un impact négatif sur le climat global.

Pour éviter le pire, la WWF appelle à une transformation radicale des modes de production et de consommation ainsi qu'à un renforcement des politiques environnementales internationales. L'heure est grave et, selon l'ONG, les 5 prochaines années seront décisives pour la planète.

Publié par Ando, le 05 décembre 2024