Merci de désactiver votre bloqueur de pub

Notre site est entièrement gratuit grâce à la publicité.
Celle-ci nous permet de vous offrir un contenu de qualité.
Merci de nous soutenir en désactivant votre bloqueur.

Le Choco BN, ex-star du goûter, pourrait disparaître

C'est un biscuit au chocolat mythique, paré d’un sourire qui a bercé l’enfance de nombreux écoliers et qui a toujours des fans en 2019. Le choco BN pourrait disparaître des rayons des hypermarchés dès l’année prochaine. Une décision motivée par des chiffres de ventes en berne, consécutifs à un changement dans les habitudes des consommateurs qui se tournent vers des produits plus sains.
Temps de lecture : 3 min

Est-ce la fin du Choco BN ? C’est en tout cas ce que laisse présager la décision de Carrefour – principal revendeur des biscuits de la marque BN – de ne plus commercialiser ce goûter qui fut la star des cours de récréation pendant des décennies. À moins d’un revirement de cap de la part de la Biscuiterie Nantaise, 2020 signera la disparition de ce sourire si familier.

BN : une marque emblématique

La Biscuiterie Nantaise, d’où provient l’acronyme BN, a été fondée en 1896. Elle produisait alors des biscuits comme le fameux petit beurre de BN, des madeleines et des boudoirs, qui lui font connaître un certain succès.

Mais il faut attendre la Première Guerre mondiale et l’attribution à l’entreprise du rôle de fournisseur de pain pour soldat, le Hard Bread qui sert à alimenter les combattants au front, pour que la Biscuiterie Nantaise se fasse remarquer. Son contrat avec les États-Unis pour la fabrication de 500 tonnes annuelles de biscuits, signé en 1916, parachève d’établir la renommée de BN.

De 1922 à 1933, c’est le Cas’Croûte BN qui sert de symbole à la marque, car le biscuit est simple à faire, à conserver et à manger, mais il ne tarde pas à se faire voler la vedette par le Choco Cas’Croûte, qui n’est autre que l’ancêtre du Choco BN actuel.

Ses deux tranches de biscuits séparées par une couche de chocolat ravissent les consommateurs en France et les campagnes marketing qui le présentent d’abord comme un produit pour le petit-déjeuner, puis comme le goûter parfait, finissent d’asseoir la notoriété du biscuit, qui va rester l’un des favoris des gourmands jusqu’à aujourd’hui.

Le Choco BN voué à disparaître des étals

Mais les dirigeants de la chaîne d’hypermarché Carrefour ont annoncé leur intention de ne plus commercialiser le Choco BN. Une décision qui a surpris les consommateurs, mais qui fait sens quand on la considère dans une logique commerciale.

Les ventes de ces paquets de biscuits seraient en forte baisse depuis quelques années (- 2% en 2018, - 2.5 % depuis janvier 2019) et la production a chuté de près de 40% en 3 ans dans l’usine nantaise. Alors qu’en 2015, plus de 30.000 tonnes de Choco BN étaient fabriquées, seulement 18.000 tonnes sont sorties de l’usine en 2018.

Face à ce désamour, Carrefour a pris la décision de retirer ces paquets de la vente d’ici 2020, en suggérant toutefois que si une solution venait à être proposée pour redorer l’image du biscuit, ils pourraient peut-être conserver leur place dans les rayons.

Faire face à l’évolution des goûts des consommateurs

Mais pourquoi la marque ne séduit plus le consommateur ? Plusieurs explications permettent de comprendre pourquoi le Choco BN fait face à cette crise.

La première se trouve du côté des goûts des consommateurs, qui ont évolué rapidement durant les dernières années. On cherche désormais des produits plus sains, moins sucrés, fabriqués à partir d’ingrédients bio. Le BN et sa recette traditionnelle pâtissent donc de cette course à la composition supposément saine.

D’autres observateurs estiment que le Choco BN n’a pas su se réinventer. À une époque où les nouveaux produits se succèdent, le biscuit n’a pas connu de nouveauté depuis 1992 et l’apparition de son sourire chocolaté. 25 ans sans innovation, sur un marché en constant mouvement, c’est très long.

Enfin, l’enseigne Carrefour estime également que la loi alimentation empêchant les grosses promotions sur un produit a impacté la décision de mettre fin à cette collaboration. Face à la chute des ventes, il était prévu de vendre deux paquets pour le prix d’un, afin d’écouler plus de stock.

Si le Choco BN venait à s’éteindre, on se rappellera avec nostalgie de sa petite bouille sympathique, qui a accompagné tant d’enfants sur le chemin de l’école.

C'est l'occasion de revoir une publicité culte pour le Choco BN :

Publié par Mickael Lesage, le 31 mai 2019