En Inde, des morts reviennent à la vie (et ça surprend tout le monde)

Lorsqu'un corbillard transporte un corps, c'est généralement dans un cercueil et chacun est assuré du réel décès de la personne concernée. Elle a été dûment constatée par un médecin assermenté. En Inde, c'est un peu la même chose, les lourdeurs administratives en moins. Est-ce pour cela que certains morts ne le sont parfois pas ? Les cas de personnes revenant à la vie se multiplient, comme celui de cette femme de 52 ans gravement brûlée se réveillant sur le chemin de sa crémation. Ou cet homme de 80 ans qu'un nid de poule a soudain tiré de sa torpeur.

Bujji Aamma, 52 ans, échappe de peu à l'incinération

Gravement brûlée à la suite de l'incendie de sa maison, cette quinquagénaire avait été transportée au MKCG Medical College and Hospital. Faute de moyens, son mari l'avait ramenée à leur domicile situé à Berhampur, dans l'État d'Odisha à l'est du pays, où son état a empiré jusqu'à ce qui semblait être la mort.

Certain de son décès, son époux avait donc contacté les autorités pour procéder aux vérifications (aucun certificat de décès n'est nécessaire dans le pays). Puis pour procéder à l'acheminement du corps vers le lieu de la crémation, à Bijipur, le 12 février 2024. Alors que le bûcher était quasiment dressé et la crémation imminente, ce fut la stupeur pour ses accompagnateurs dans le corbillard. Elle a ouvert les yeux et leur a répondu. Leur première réaction a bien sûr été celle de la peur, bien compréhensible face à ce qui peut être considéré comme un revenant.

La pauvre femme, déjà sérieusement brûlée à 50 %, a échappé de peu aux flammes ! Et c'est dans le même véhicule qu'elle a effectué le trajet du retour jusqu'à son domicile. Souhaitons-lui de se rétablir de ses blessures, comme du traumatisme qu'elle a subi.

Darshan Singh Brar, 80 ans, ressuscité par un nid-de-poule

C'est un peu la même mésaventure qui est arrivée en janvier 2024 à cet octogénaire, originaire de Karnal, dans l'État de l'Haryana. Il a été déclaré mort par des médecins de Patiala dans le Pendjab. L'acheminement de sa dépouille en ambulance avait donc été organisé par sa famille vers Nising près de Karnal.

Mais alors que l'ambulance a passé un nid-de-poule sur son chemin (un trou dans la chaussée), son petit-fils, présent à ses côtés, a bien heureusement remarqué un mouvement de sa main. Réagissant très vite, il a cherché le pouls de son grand-père qui battait faiblement.

Il lui a alors fallu convaincre le chauffeur de changer de cap pour se rendre dans l'établissement de soin le plus proche. Des signes de vie ont alors été confirmés. Belle surprise pour sa famille, qui s'était déjà rassemblée pour ses funérailles !

Shakuntala Gaikwad, 76 ans, se réveille juste avant sa crémation

Déjà en 2021, une mésaventure quelque peu semblable était arrivée à Shakuntala Gaikwad, une femme de 76 ans, originaire du village de Mudhale à Baramati, dans l'État de Maharashtra, à l'ouest du pays. Atteinte du Covid-19, elle était confinée chez elle. Mais son état s'était détérioré et le 10 mai, elle a été acheminée par sa famille vers un centre hospitalier. Malheureusement, aucun lit n'était disponible pour elle. Alors qu'elle attendait dans le véhicule, elle a perdu connaissance et ne bougeait plus, laissant supposer qu'elle était décédée.

Ses proches ont prévenu alors le reste de la famille de son décès et l'ont ramenée à la maison pour procéder à la préparation du corps et à sa mise en bière. C'est alors qu'elle s'est mise à pleurer et a ouvert les yeux. Sa famille a bien évidemment été sous le choc ! Sa « résurrection » ayant été constatée par un policier, ses proches l'ont alors promptement ramenée à l'hôpital Silver Jubilee de Baramati où elle a pu être admise et soignée.

En France aussi, des morts reviennent à la vie

Ces cas extraordinaires, semblant miraculeux, ne surviennent pas qu'en Inde. Cela arrive en France également, où les constatations d'usage sont pourtant bien plus encadrées.

Ainsi, le 1er juillet 2022 à Digoin en Saône-et-Loire, une femme de 76 ans, déclarée morte par noyade, est revenue à la vie devant les médecins éberlués. Elle a été aperçue, flottant dans le Canal latéral de Roanne à Digoin, par un cycliste qui s'est jeté à l'eau pour la ramener sur la berge avec l'aide de deux passantes. Ancien maître-nageur sauveteur des CRS, il entreprit un massage cardiaque pendant plus d'une demi-heure. Les médecins arrivés sur place ne purent que constater le décès et établir le certificat. C'est alors que le drap qui la recouvrait se mit à bouger et la victime se réveilla. Elle fut immédiatement prise en charge par le SMUR. Son pronostic vital était cependant toujours engagé et l'histoire ne dit pas si elle a finalement survécu.

C'est mystérieux, mais il y a souvent une explication rationnelle

Selon toute vraisemblance, ces individus ne sont jamais décédés, même s'ils ne manifestaient plus de signes vitaux visibles. Il ne s'agit donc manifestement pas de personnes revenant de l'au-delà. Oubliez les histoires de résurrection, de fantômes et de surnaturel.

D'après certains experts, il s'agirait d'une forme d'hibernation, le corps passant dans une situation d'hypométabolisme, c'est-à-dire une activité énergique basse des cellules. Ce qui leur permet de survivre sans se détériorer.

Ce qui ne nous empêche pas de pouvoir considérer cela comme totalement extraordinaire et surtout, tellement heureux pour leurs proches. Espérons qu'ils considéreront cela comme une bénédiction et profiteront ainsi pleinement du sursis que leur a donné la vie pour chérir le miraculé.