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Le tardigrade

Temps de lecture : 3 min
Espèce non menacée

Description physique

Le tardigrade est un animal microscopique qui forme à lui tout seul un embranchement dans la classification du vivant, à savoir celui des Tardigrada. Il s'agit d'un micro-animal invertébré panarthropode, un groupe auquel appartiennent des dizaines de milliers d'insectes, de crustacés et d'araignées. En outre, "tardigrade" ne désigne pas un seul animal, mais plusieurs. Il existe ainsi plus de 1 200 espèces de tardigrades connues dans le monde.

Le tardigrade, long de 0,1 à 1,5 millimètre, a généralement une apparence potelée et trapue, chose qui lui a valu le surnom d'ourson d'eau. Il ressemble à une larve, mais dont le corps serait segmenté en 5 parties. Tout d'abord, il y a sa tête, dépourvue d'yeux, mais équipée d'une bouche ronde comme le pavillon d'une trompette. Elle dispose de deux structures pointues comme des stylets qui lui permettent de perforer ce que l'animal va manger.

Après la tête viennent quatre segments de paire de pattes, soit un total de 8. Chaque patte est équipée de plusieurs griffes tandis que la dernière paire, celle de son arrière-train, est à l'envers, permettant au tardigrade de s'accrocher à des éléments de son environnement. Enfin, le corps du tardigrade est revêtu d'un épiderme résistant qui l'oblige à muer périodiquement pour croître.

Son lieu de vie

Le tardigrade est présent partout dans le monde. On en trouve aussi bien dans le sol, le sable des déserts et les glaciers, que sur la mousse et le lichen qui recouvrent les toits des habitations, ainsi que les arbres. Il suffit d'une mince pellicule d'eau pour que des tardigrades puissent y vivre en colonie.

L'animal a également été observé dans l'Himalaya, dans les cercles polaires, sur des crustacés, et même dans les sédiments marins tapissant le fond des abysses océaniques, à des profondeurs atteignant les 5 000 mètres sous la surface de la mer. Par ailleurs, la moitié environ des tardigrades connus sont marins.

Son alimentation

Les tardigrades sont majoritairement omnivores. Ils se nourrissent en perforant les cellules végétales ainsi que toute autre proie à l'aide de leurs stylets buccaux pour en aspirer le contenu. Leur régime alimentaire comprend des mousses, des lichens, des algues, des bactéries, mais aussi d'autres micro-organismes comme eux, tels que des vers ou même d'autres tardigrades.

Sa reproduction

La reproduction des tardigrades varie selon les espèces. Certaines se reproduisent de manière sexuée, impliquant un mâle qui féconde les œufs d'une femelle, tandis que d'autres utilisent la parthénogenèse, une forme de reproduction asexuée où les femelles produisent des œufs viables sans fécondation.

Dans le cas d'une reproduction sexuée, la femelle tardigrade produit des œufs lorsqu'elle mue. Elle les garde alors dans une couche externe à sa nouvelle peau. Une fois l'accouplement effectué, la femelle va pondre ses œufs, au nombre de 1 à 30, qui écloront au bout de 6 semaines environ. En sortiront alors des tardigrades déjà formés, prêts à affronter seuls leur environnement.

Son espérance de vie

En phase active, l'espérance de vie des tardigrades varie entre 3 et 36 mois selon les espèces.

Le cri de l'animal

Les tardigrades ne produisent aucun son. Les scientifiques les soupçonnent toutefois de communiquer avec les odeurs, comme c'est le cas lorsque la femelle portant des œufs attire les mâles avec des signaux olfactifs distinctifs.

Signes particuliers

Les tardigrades possèdent une résistance exceptionnelle aux conditions extrêmes. Ils peuvent survivre à des températures allant de -272 °C à plus de 150 °C, et supporter des pressions équivalentes à celles rencontrées à 180 kilomètres de profondeur, dans le manteau supérieur terrestre (74 019 atmosphères). Ils peuvent également résister à des doses de radiations 1 000 fois supérieures à celles qui seraient mortelles pour un être humain, et même survivre dans le vide spatial.

Cette résilience hors norme est en grande partie due à leur capacité à entrer en cryptobiose, un état où leur métabolisme est presque entièrement arrêté (à 99,9 %), ce qui leur permet de tolérer des conditions extrêmes (congélation, déshydratation, etc.). Les tardigrades peuvent rester en cryptobiose pendant 30 ans et se réveiller une fois les conditions redevenues favorables pour eux.

Statut de préservation

Vu leur prolifération, leur incroyable capacité de résistance ainsi que leur résilience, les tardigrades ne sont pas considérés comme étant menacés.