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Nolo, la tendance sans alcool qui séduit les plus jeunes

Il fut un temps pas si lointain où faire la fête rimait avec alcool et ivresse pour bon nombre d'individus, et ne pas se laisser tenter par des boissons alcoolisées faisait de vous un marginal. Mais la tendance s'inverse, avec la démocratisation du mouvement Nolo, qui prône le sans-alcool. Porté par des jeunes en quête d'un mode de consommation plus sain, il oblige les professionnels du marché à s'adapter.

Consommer des boissons à faible teneur en alcool ou carrément sans alcool est de plus en plus apprécié, et le mouvement porte même un nom : le Nolo. Derrière ce concept se cache une volonté de prendre soin de son organisme, en évitant les produits nocifs comme les spiritueux. L'option du zéro alcool n'est plus réservée à une minorité et les marques tout comme les bars innovent pour suivre la tendance et s'adapter à cette nouvelle forme de consommation qui se répand chez les millennials.

Consommer des boissons sans alcool : la nouvelle tendance ?

Le Nolo, c'est un concept qui prône le peu ou pas d'alcool dans les boissons. C'est un terme qui provient la contraction anglaise de No and Low alcohol et qui désigne un concept en vogue, comme en témoignent les diverses études sur la consommation d'alcool.

En France, entre 2018 et 2019, les ventes de boissons peu ou pas alcoolisées ont connu une progression de plus de 30 %. En 2020, d'après une étude de la Société des brasseurs indépendants, 1 jeune sur 3 affirmait avoir réduit sa consommation d'alcool et 23 % expliquaient même n'avoir consommé aucune boisson alcoolisée au cours des 12 derniers mois. Plus globalement, le taux de personnes qui ne boivent plus d'alcool est passé de 16 % à 17 % en 1 an. Une hausse légère mais significative d'un mouvement qui se développe.

D'après le cabinet IWSR, spécialiste dans l'analyse du marché des boissons alcoolisées, la consommation de bière sans alcool ou peu alcoolisée devrait augmenter de 47 % d'ici à la fin de l'année 2024, et celle de spiritueux sans alcool pourrait grimper de 80 % d'ici à la fin de l'année 2022.

Que se passe-t-il donc pour que les consommateurs, en particulier les 18/24 ans, se désintéressent des boissons alcoolisées ?

Des jeunes en quête d'un mode de vie plus sain

Né au Royaume-Uni en 2013, en même temps que le mouvement qui appelle à ne pas boire d'alcool pendant le mois de janvier (le Dry January), le Nolo s'engouffre dans une brèche qui voit les Européens consommer de moins en moins d'alcool, avec une baisse de plus de 50 % dans la majorité des pays, selon un rapport de l'OMS datant de 2016.

Cela s'explique en partie par des mesures prises par les différents États pour lutter contre la consommation excessive d'alcool avec, en France par exemple, la loi Evin qui interdit d'inciter à la consommation de boissons alcoolisée. Mais ces mesures ne sont pas l'unique raison du succès de la tendance Nolo.



Pendant longtemps, associer ivresse et fête sonnait comme une évidence, et on ne se souciait pas vraiment de l'impact sur la santé que pouvait avoir une consommation d'alcool régulière. Puis vint le temps de la prise de conscience, des mises en garde sur les effets néfastes de l'alcool et des campagnes de prévention, qui semblent avoir porté leurs fruits.

Une partie des millennials désire adopter un mode de vie plus sain, qui passe par une alimentation plus naturelle et une consommation modérée de produits potentiellement nocifs, dont font partie les alcools. S'ils boivent, ce ne sera plus pour faire comme les autres, au détriment de leur santé, mais uniquement pour le plaisir. Ce raisonnement bouleverse les codes de consommation et oblige les professionnels du marché des boissons à s'adapter.

Des marques et des établissements qui s'adaptent

Pour prendre la mesure de la tendance Nolo, il suffit de voir les nouveaux produits commercialisés par les marques de spiritueux : des breuvages à base de plantes, de fruits, dont les bouteilles reprennent le style des alcools les plus fameux, mais qui ne contiennent pas ou très peu d'alcool.

Les bières sans alcool fleurissent dans les rayons des supermarchés et même les brasseries artisanales proposent souvent des gammes avec une teneur en alcool de 0 %. En ce qui concerne les vins, un processus de désalcoolisation permet à certains producteurs de proposer des vins sans alcool ou à très faible teneur alcoolisée, pour toucher de nouveaux consommateurs.

Enfin, des bars sans alcool commencent à ouvrir en divers endroits du monde, avec une carte composée de cocktails revisités (et spirit-free) pour offrir des saveurs intéressantes aux amateurs de sobriété, de bière à 0 % ou de nouvelles formes de vins.

Si un débat sur les appellations des vins, spiritueux et autres breuvages initialement alcoolisés (peuvent-ils garder ces noms ?) ne manquera pas d'animer les discussions à l'avenir, le Nolo et son orientation salutaire semble bien parti pour se démocratiser.

Publié par Mickael, le 09 février 2021