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Donald Trump et Kim Jong-Un : l’impensable réconciliation
Depuis son élection en 2016, le monde a observé avec appréhension les progrès de Donald Trump sur la scène internationale. Non sans raison ! Le président américain n’est pas le seul leader international au comportement imprédictible et régulièrement conflictuel. Kim Jong-Un a multiplié les menaces depuis son arrivée à la tête de la Corée du Nord en 2012. Les deux dirigeants se sont rapidement engagés dans une joute verbale sur Twitter, laissant craindre le pire. Pourtant, depuis janvier 2018, la situation s’est retournée. Les États-Unis et la Corée du Nord ont initié un rapprochement que les citoyens n’osaient plus espérer.
Les montagnes russes de la relation USA / Corée du Nord
Cela s’annonçait plutôt mal. Le 12 février 2017, la Corée du Nord teste avec succès un missile balistique de longue portée. S’ensuit un échange de déclarations belliqueuses entre les États-Unis et la Corée du Nord, ponctué de nouveaux échanges militaires. En août, l’ONU adopte de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord. En retour, Kim Jong-Un envisage de frapper l’île de Guam qui est sous protection américaine.
Donald Trump affirme pourtant vouloir privilégier la voie diplomatique. Il prouve sa sincérité en acceptant de rencontrer Kim Jong-Un il y a quelques mois. Les deux dirigeants ont signé le 12 juin 2018 l’accord de Singapour. La scène internationale l’a salué comme une étape historique vers la dénucléarisation de la Corée du Nord.
Donald Trump, un négociateur de paix qui s’ignore
Qui eut cru que Donald Trump ouvrirait le dialogue avec l’un pays les plus instables du globe ? Son rôle a parfois été exagéré pour des raisons diplomatiques. Les commentateurs soulignent les efforts considérables d’autres puissances régionales.
Kim Jong-Un s’est ainsi rendu non moins de deux fois en Chine en 2018. Cet allié de la Corée du Nord a pesé de tout son poids pour le convaincre d’abandonner son programme nucléaire. Quant au président de la Corée du Sud Moon Jae-In, il travaille à la fin du conflit depuis son élection. Il a rencontré le dirigeant nord-coréen le 27 avril 2018 - une première depuis 1953. D’un geste symbolique, Moon Jae-In a invité Kim Jong-Un à le rejoindre de l’autre côté de la frontière. Et, bien qu’il en attribue tout le crédit à Donald Trump, on lui doit la rencontre de Singapour.
Cependant, les analystes les plus attentifs auraient pu relever les signes avant-coureurs du rapprochement. Plusieurs déclarations avaient fait débat dès la campagne présidentielle américaine. Dès mars 2016, le candidat Trump affirmait que : "Parler (à Kim Jong-Un) ne me poserait aucun problème" lors d’une interview accordée à Reuters. De son côté, Kim Jong-Un avait répondu par un communiqué officiel appelant les citoyens américains à voter pour Donald Trump, un "dirigeant sage et un candidat présidentiel visionnaire".
Prochaine étape : concrétiser le désarmement
L’accord de Singapour est une étape nécessaire mais insuffisante vers la fin du conflit. Contrairement à l’intention initiale des États-Unis, il ne prévoit pas de calendrier. L’objectif affiché, « la dénucléarisation complète de la Corée du Nord », est ambitieux mais vague. Les négociations doivent reprendre rapidement pour éviter que Kim Jong-Un ne s’en débarrasse en ne concédant que des mesures mineures. Car pour l'instant, aucun changement notable n'a été remarqué dans les usines d'armement nord-coréennes. En conséquence, les sanctions économiques qui pèsent contre la Corée du Nord restent en place. Manifestement, chacun attend que l'autre fasse des efforts. Une situation qui pourrait bien durer encore longtemps.
Publié par Gwladys, le 16 juillet 2018
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