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La moitié des élèves ne sait pas écrire ces mots tout bêtes

L'orthographe a toujours été un critère d'évaluation important dans l'Éducation nationale, puisqu'il aide à mesurer le niveau de français des élèves. Une étude révèle qu'en 30 ans, certains mots faciles sont devenus des obstacles.

En décembre 2022, le ministère de l'Éducation nationale a publié les résultats d'une étude menée pour évaluer les compétences orthographiques des élèves de CM2. Un test qui repose sur une dictée donnée aux jeunes étudiants en 1987, 2007, 2015 et 2021, qui permet de constater une baisse de la maîtrise du français. Entre 1987 et 2021, le nombre de fautes pour cette même dictée, qui comprend 67 mots et 16 signes de ponctuation, est passé de 10,7 à 19,4.

Parmi les résultats les plus étonnants, on constate les problèmes que posent désormais des mots aussi simples que « certainement », « aussitôt », ou encore « peut-être », mal orthographiés par la moitié des élèves, alors qu'ils étaient 80 % à savoir écrire les deux premiers en 1987, et 68 % pour le dernier. Toutefois, l'orthographe des termes tels que « maman » et « papa », les déterminants « le », « la » et « les », ainsi que les substantifs « chien », « maison » ou « soir » restent maîtrisés à environ 90 %.

Les principales difficultés se trouvent dans la grammaire, du côté des règles d'accord entre le sujet et le verbe, des accords au sein d'un groupe nominal et des fameux accords du participe passé. Dans la dictée, 10 mots liés à ces éléments grammaticaux ont obtenu des taux de réussite inférieurs à 50 %, notamment « vus » (17,4 %), « inquiets » (25,3 %) ou « fatigués » (35,8 %). Seul point positif, la baisse globale a été bien plus fortement marquée entre 2007 et 2015 qu'elle ne l'est entre 2015 et 2021. Si on peut y voir un signe d'espoir, le constat reste inquiétant et on ne rappellera jamais assez la nécessité de faire lire les enfants.

Plusieurs points sont à retenir de cette étude, car si la baisse de niveau est générale, elle n'est pas homogène : les filles restent plus performantes que les garçons et ont obtenu à chaque fois de meilleurs résultats ; selon le dispositif CEDRE – une méthodologie qui permet de situer les performances des élèves sur des échelles de niveau en fin d'école ou de collège –, les élèves qui maîtrisent mieux la langue française ont une orthographe plus solide ; l'origine sociale des élèves reste déterminante, avec en moyenne 21,9 fautes chez les élèves issus des écoles les moins favorisées contre 15,5 fautes pour les plus privilégiés.

Le français reste une langue difficile à apprendre pour les étrangers, avec en cause des règles orthographiques complexes. Mais en tant que locateur natif, il existe de nombreuses façons d'étoffer son vocabulaire et de maîtriser les mots les plus courants. Pour en apprendre chaque jour davantage, jetez régulièrement un œil sur notre dictionnaire des mots compliqués.

Publié par Mickael, le 15 octobre 2023