Pourquoi les tableaux noirs sont-ils verts ?

Le tableau noir de nos écoles a été inventé au début du 19e siècle. Mais les sources divergent sur sa paternité, certaines soutenant que l’on doit son invention à George Baron, un professeur de mathématiques américain, d’autres affirmant qu’il a été imaginé par James Pillans, un professeur de géographie écossais, qui l’a fait fabriquer afin de pouvoir y dessiner de grandes cartes visibles pour toute la classe.

Les premiers tableaux de classe ont été fabriqués en ardoise, tout comme les petites tablettes à écrire éponymes dont se servent encore aujourd’hui certains écoliers pour faire leurs exercices en classe. Comme l’ardoise est de couleur grise presque noire, c’est de là que vient le nom de “tableau noir”.

Bien que pratiques pour faire la classe, les tableaux noirs ne sont pas exempts de défauts, leur principal inconvénient étant qu’ils sont assez fragiles. Ils se rayent facilement, et se cassent même tout aussi aisément. Pour compliquer un peu plus les choses, l’ardoise est un matériau lourd, ce qui rend le transport ainsi que la pose des tableaux noirs plutôt délicats.

Dans les années 1960, le progrès aidant, les fabricants finissent par remplacer l’encombrante ardoise par d’autres matériaux plus solides. Le plus souvent, on utilise un panneau de bois ou de liège que l’on recouvre ensuite d’une fine couche d’acier émaillé. En résulte un tableau plus solide et plus léger, mais qui n’est désormais plus noir. Pour l’esthétique cependant, il fallait le peindre et par convention, les fabricants optèrent pour du vert, une couleur jugée plus agréable pour les yeux, surtout sous un éclairage artificiel.

En résumé, si les tableaux noirs sont de nos jours devenus verts, c’est surtout parce que l’ardoise n’est plus utilisée pour les confectionner et qu’on les a ensuite peints en vert pour le confort visuel des élèves.