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Fiche métierMétéorologiste


En quoi cela consiste ?

Le métier d’un météorologiste (ou météorologue) consiste à recueillir et analyser les différentes données météorologiques (pression atmosphérique, température, humidité de l’air, etc.) afin d’en tirer des informations exploitables. En procédant aux multiples relevés sur la surface terrestre et dans l’atmosphère, il doit donc être en mesure d’apporter une prévision météorologique dans une zone donnée. C'est aussi un spécialiste des phénomènes atmosphériques. Le météorologiste est celui qui prévient de certains risques et conséquences climatiques comme les ouragans, les forts orages, ou les avalanches.


Diplômes requis

Pour accéder au métier de météorologiste, il faut passer le concours de l'École Nationale de la Météorologie (ENM) dès le bac S en poche. Vous pouvez décrocher le titre de Technicien Supérieur au bout de 1 ou 2 ans de formation, et celui d’Ingénieur Météorologiste en 3 ans. Le concours est accessible soir après une classe préparatoire aux grandes écoles, soit aux titulaires d’une maîtrise de sciences.


Domaines ou qualités à travailler

A l’école, un futur météorologiste doit travailler les maths, les sciences et la géographie. En outre, parler couramment l’anglais est nécessaire car c’est la langue internationale de la météo. Pour les qualités sollicitées, un météorologiste doit avoir comme mots d’ordre : rigueur, précision et patience. Un esprit logique, d’analyse et de synthèse sont également essentiels pour interpréter les données. Enfin, des notions de base sur les disciplines connectées au domaine aérien sont utiles : radar, informatique ou télécommunications aéronautiques.

Rencontre avec...

Frédéric Glassey, directeur de la météorologie chez MeteoNews

Comment vous est venue l'envie de faire ce métier ?
J'ai passé tous mes étés chez mes grands-parents, dès l'âge de 4 ans, à pratiquer la cueillette des framboises et des abricots. Dès lors que l'on travaille en plein air, les conditions météorologiques vous touchent directement. De plus, la météorologie décide d'une belle récolte ou d'une année catastrophique. Ayant vécu dans les Alpes, la neige fut aussi un élément de motivation. J'ai toujours voulu comprendre comment et pourquoi l'eau pouvait se transformer en quelque chose d'aussi beau et faire de nos hivers également une période magique.

Quel a été votre parcours pour y arriver ?
J'ai étudié la géographie (ma branche principale), la géologie et l'histoire à l'Université, dans la faculté des Lettres. Je me suis spécialisé dans la météo à l'occasion de mon travail de diplôme, plus précisément sur l'agro-météorologie en région de montagne. Un retour aux sources, un sorte de synthèse de tous mes étés. A peine mon université terminée, j'ai repéré une annonce d'une petite entreprise privée de météo (MeteoNews) qui cherchait un prévisionniste. J'y ai répondu et je suis toujours dans la même entreprise 15 ans plus tard. Il est important de savoir que le métier du prévisionniste dans le secteur privé, est une sorte de journaliste spécialisé ou de vulgarisateur, capable de pouvoir expliquer la météo dans une émission de télévision, à la radio, dans la presse écrite mais aussi pour des clients des secteurs industriels et agricoles. C'est la polyvalence qui est requise ici. 

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre profession ?
L'attrait majeur de la météo est de pré-voir, regarder avant tout le monde ce qu'il peut se passer. Le météorologue découvre ses modèles de prévision des jours à venir un peu comme il ouvre un cadeau de Noël. Il ne sait jamais ce qu'il y aura dans le paquet. Autres éléments plaisants: l'inconnu et l'imprévisibilité. Prévoir l'imprévisible est un magnifique challenge. La météo est une science inexacte et c'est tout ce qui fait son intérêt. Un jeune prévisionniste pourra se tromper dans son analyse par manque d'expérience. Parfois, au contraire, c'est l'expérience qui peut nous tromper. Tout cela pour dire que c'est un combat, un challenge au quotidien, chaque saison ayant ses pics d'intérêts (les orages en été et la neige en hiver). 

Quels sont en revanche ses inconvénients ?
Les inconvénients sont justement liés au manque de fiabilité de la prévision. Même si cette dernière s'est sensiblement améliorée depuis 10-15 ans, elle n'est et ne sera jamais parfaite. Alors vous pouvez bien imaginer que, dès lors que l'on passe plus de 8 heures par jour à se torturer les méninges dans une situation météo complexe en lien avec son caractère incertain, si la réalité diffère de votre prévision, le prévisionniste peut rapidement se sentir minable. Minable pas à titre purement personnel, car le prévisionniste connaît les risques du métier, mais par rapport à tous les destinataires de cette prévision que l'on va décevoir, voire tromper dans le pire des cas. 

Y a-t-il encore des débouchés dans ce secteur d'activité ?
Avec le développement des nouvelles technologies d'information, la météorologie est présente partout : dans la presse écrite, sur internet, à la télévision... mais aussi sur des applications mobiles. Cela étant et malgré la multiplication des plateformes de diffusion des infos météo, on ne peut pas vraiment dire que les débouchés soient nombreux dans le secteur, ceci pour 3 raisons. Étant très lié aux médias, le secteur de la météorologie subit également et indirectement la crise. L'apogée du tout gratuit arrivé avec internet déteint également sur la météo. Quelle que soit la qualité du contenu disponible, on trouve de la météo en libre accès, c'est donc plus difficile de vendre les informations, surtout avec une concurrence mondiale et donc pas très équitable. Enfin, l'évolution technologique a permis de développer des modèles de prévision de plus en plus fins : cela simplifie la tâche du météorologue, mais cela réduit aussi le personnel.

Son site internet : www.meteonews.fr

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